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Société

#MeToo: un hashtag pour prendre conscience de l'ampleur du problème des abus sexuels

Des dizaines de milliers d'internautes ont signalé qu'ils avaient été victimes de harcèlement ou de violences sexuelles grâce au hashtag #MeToo.

Des dizaines de milliers d'internautes ont signalé qu'ils avaient été victimes de harcèlement ou de violences sexuelles grâce au hashtag #MeToo. - Capture Twitter

Pour rendre compte de l'ampleur du problème des abus sexuels, notamment sur les femmes, l'actrice Alyssa Milano a suggéré aux victimes de simplement poster "moi aussi" sur les réseaux sociaux. Des milliers d'internautes ont répondu à l'appel.

Après le hashtag #BalanceTonPorc, c’est cette fois-ci au travers de #MeToo (#MoiAussi) que la parole des victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles se libère sur Twitter.

L’initiative a été lancée par l’actrice, productrice et activiste américaine Alyssa Milano: "Suggéré par un(e) ami(e): si toutes les femmes qui ont été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle écrivaient 'moi aussi' en statut, peut-être que les gens se rendraient compte de l’ampleur du problème", a-t-elle tweeté dimanche.

Et ce sont en effet des milliers de femmes, parfois des hommes, qui ont répondu à l'appel de l'actrice. Ce lundi matin, le message avait déjà obtenu plus de 30.000 réponses, essentiellement de personnes répondant "moi aussi", détaillant parfois leurs expériences d’abus sexuels, et le hashtag #MeToo était en tête des sujets les plus discutés sur Twitter.

"Je m’estime heureuse d’avoir été seulement harcelée sexuellement, et non pas agressée. C’est le monde dans lequel nous vivons, les gars. #MeToo", tweete par exemple une femme ce lundi.

"Invite 100 femmes dans une pièce et demande à celles qui n'ont jamais été agressées de lever la main, ça ira plus vite #MeToo", résume une autre.

"Est-ce que vous nous entendez, maintenant?"

"A tous les hommes 'choqués' de nous voir écrire 'moi aussi'. Nous vous le disons depuis des années. Vous ne vouliez pas nous écouter. Est-ce que vous nous entendez, maintenant?", interroge une autre internaute.

Le mouvement s’est également étendu à Facebook, où de très nombreuses victimes ont par exemple répondu à la sénatrice démocrate américaine Elizabeth Warren. Comme sur Twitter, les 5.000 commentaires sous la publication égrènent une longue liste de "moi aussi". 

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux se font l’écho des cas de harcèlement sexuel et de violences dans le monde du travail et dans la vie de tous les jours, après la publication d’un article du New York Times faisant état de nombreuses accusations d’abus sexuels envers le producteur américain Harvey Weinstein.

Dimanche soir, le Président Emmanuel Macron a affirmé avoir "engagé des démarches" pour retirer la Légion d’honneur à cette figure d’Hollywood.

Liv Audigane