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Manifestations

Une manifestation de soutien au général Piquemal en préparation à Calais

Le général Piquemal, lors de la manifestation hostile aux migrants et interdite par les autorités.

Le général Piquemal, lors de la manifestation hostile aux migrants et interdite par les autorités. - Philippe Huguen - AFP

La préfecture du Pas-de-Calais décidera "dans les tous prochains jours" si elle autorise ou non un rassemblement pour en soutien au général Piquemal samedi 20 février à Calais.

Officiellement, ce n'est pas une manifestation mais un "rassemblement". Et officiellement, "ce rassemblement" n’est pas lié à la situation migratoire à Calais. Pour autant, la préfecture se laisse encore le temps de l'autoriser ou non. 

Des anciens militaires s'organisent sur les réseaux sociaux pour manifester samedi prochain à Calais. Ils veulent apporter leur soutien au général Piquemal poursuivi pour avoir bravé début février l'interdiction par les autorités d'une manifestation anti-migrants convoquée par l'extrême droite à Calais. Le mot d'ordre mentionne aussi un soutien aux Calaisiens et un hommage aux soldats morts en opérations extérieures aux quatre coins du monde.

"On se déplace à Calais pour délivrer un message, pacifiquement. On vient soutenir le général Piquemal, mais surtout les Calaisiens", assure à Nord Littoral Willy Destierdt. Ce militaire, Calaisien d'origine maintenant installé en Ardèche, est à l'origine du mouvement de samedi.

"Nous voulons faire quelque chose de propre. Pas d’appel à la haine, pas d’appel à l’émeute. Des consignes ont été données aux anciens militaires: pas de tenue de combat, on vient en civil. Nous sommes effectivement apolitiques, nous ne voulons pas de syndicats, pas de religions, tout le monde sera en civil, a-t-il expliqué au journal du Nord.

Des soutiens d'ultra-droite

Pourtant, parmi les participants annoncés au rassemblement figurent des personnes connues pour leur lien avec les réseaux d’ultra-droite. Parmi elles notamment, Kevin Reche, le leader du collectif Sauvons Calais ou encore le Calaisien David Rougemont, dont le fils avait brandi un fusil le 24 janvier lors d’une manifestation de soutien aux migrants. 

"Hier (dimanche), quelqu’un a mis un commentaire anti-islam sur la page Facebook du rassemblement, je l’ai tout de suite retiré" se défend Willy Destierdt

Pour autant la page Facebook qu'il a créée n'est pas complètement apolitique. Mardi matin, un des membres (accepté par l'administrateur de la page), a relayé une vidéo du sénateur FN de Fréjus sans être inquiété.

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- © Capture d'écran de la page Facebook "Calais 20 Février 2016"

Une pétition demandant la fermeture du journal Nord littoral était également sur le mur de la page Facebook mardi matin.

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- © Capture d'écran page Facebook "Calais 20 Février 2016".

Enfin un message de Willy Destierdt lui-même jetait de l'huile sur le feu. "Un ordre sera-t-il donner pour que les forces l'ordres agressent d'Anciens Soldats ayant servi la France dont certains ont versé leur sang ?? (sic)" écrivait-il alors que le rassemblement n'est toujours pas autorisé.

La mairie, elle, a déjà indiqué qu'il ne pourrait pas se tenir dans l'enceinte du Stade du Souvenir.

K. L.