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SNCF, Air France, éboueurs… qui fait grève ce mardi?

Plusieurs secteurs ont appelé à la grève ce mardi

Plusieurs secteurs ont appelé à la grève ce mardi - CHRISTOPHE SIMON / AFP

Outre la SNCF, d'autres secteurs ont appelé à la grève ce mardi. De leur côté, les étudiants appellent à poursuivre leur mouvement, déjà commencé il y a plusieurs semaines.

Ce mardi 3 avril prend des airs de premier test social pour Emmanuel Macron alors que de nombreux secteurs ont lancé des appels à la grève. Des mobilisations qui pourraient avoir des conséquences sur notre quotidien.

SNCF

C’est la mobilisation qui risque de faire le plus grand bruit. Depuis ce lundi 19 heures, les cheminots ont entamé une grève qui devrait s’étendre jusqu’à la fin du mois de juin, à raison de deux jours de grève tous les trois jours.

Au total, 48% des employés de la SNCF se sont déclarés grévistes pour la journée de mardi. De quoi s’attendre à un trafic très perturbé. La compagnie ferroviaire s’attend ainsi à voir circuler un TGV sur huit, un TER sur cinq, 13% des Intercités et 28% des Transilien.

  • Les cheminots protestent contre la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement. Cette dernière prévoit notamment la suppression de l'embauche au statut, ouverture à la concurrence ou encore transformation de la SNCF en société anonyme.

Air France

Le personnel de la compagnie aérienne française est appelé à un quatrième jour de grève ce mardi 3 avril. Trois autres mobilisations sont également prévues les 7, 10 et 11 avril prochains. Le mouvement ne devrait toutefois pas trop impacter les voyageurs puisque Air France prévoit d’assurer 75% de ses vols ce mardi (70% des vols long-courriers, 67% des vols moyen-courriers au départ de Roissy-Charles de Gaulle, et 85% des vols court-courriers).

Les pilotes, hôtesses, et personnels au sol sont tous mobilisés et réclament une hausse de salaire de 6%. La direction a déjà accordé une augmentation générale de 0,6% au 1er avril et 0,4% au 1er octobre, ainsi qu'une enveloppe d'augmentations individuelles (primes, promotions, ancienneté...) de 1,4% dédiée aux personnels au sol. Avec l'enveloppe de l'intéressement (130 millions d'euros), c'est "200 millions d'euros" qui seront redistribués, avait rappelé jeudi le directeur général d'Air France, Franck Terner.

Le secteur de l’énergie

Les électriciens et gaziers sont eux aussi appelé à la grève ce mardi pour réclamer un "nouveau service public de l’énergie et du gaz", "la fin de la libéralisation du marché", un "bilan de déréglementation du secteur de l’énergie" et "un statut de l’énergéticien pour l’ensemble des salariés" du secteur. La FNME-CGT enjoint les salariés à se mobiliser jusqu’au 28 juin et calque ainsi son calendrier sur celui des cheminots.

Le ramassage des déchets

Les poubelles pourraient ne pas être ramassées mardi. La CGT des transports et des services publics a appelé à une grève reconductible dans l’ensemble de la filière des déchets, "du balayeur à la collecte, au centre de tri, à l’incinérateur", à compter du 3 avril. Les syndicats réclament la création d’un "service public national" des déchets avec un "statut unique public" pour les salariés de la filière.

Ils demandent par ailleurs "la reconnaissance de la pénibilité" du travail et un départ anticipé à la retraite de cinq ans "à taux plein" pour tous et de dix ans pour les métiers "exposés à l’insalubrité et la pénibilité", ainsi qu'une réduction du temps de travail. Le mouvement devrait toucher notamment Paris et la région parisienne, celle de Marseille, Montpellier, ainsi que l'Est et le Nord.

Les étudiants

La grève se poursuit dans les universités. Dix-huit organisations, dont l’UNEF, ont appelé à continuer le mouvement pour protester contre la loi Orientation et réussite des étudiants, et alors que des blocages ont déjà lieu depuis plusieurs semaines dans certaines universités.

L’Union des étudiants communistes a notamment appelé les étudiants à "ne pas laisse biser leur mouvement" et à le poursuivre jusqu’au 19 avril.

Paul Louis