Ecotaxe: quelles pistes pour désamorcer la crise?
Alors que la colère grogne de plus en plus en Bretagne autour de l'écotaxe et qu'une nouvelle manifestation doit se tenir samedi à Quimper, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit recevoir, ce mardi matin à Matignon, les élus bretons et les ministres concernés par cette mesure censée entrer en vigueur le 1er janvier prochain. Que pourrait annoncer le gouvernement pour calmer les tensions? BFMTV fait le point sur les pistes envisageables.
• Une écotaxe minorée
Face à la fronde des agriculteurs bretons, rejoints par des élus locaux mais aussi des chefs d'entreprises, deux options s'offrent au gouvernement: repousser l'écotaxe ou l'aménager. C'est cette seconde solution qui semble la plus plausible. "Il faut chercher à voir s'il n'y a pas des situations très particulières liées à l'enclavement de certaines régions, qui peuvent justifier que le taux de l'écotaxe soit peut-être moins élevé à certains endroits", estime ainsi Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne.
Cet aménagement concerne déjà les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Bretagne, les plus excentrées du reste du continent. Leur écotaxe est en effet déjà minorée (-50% pour la Bretagne, -30 % pour l'Aquitaine et Midi-Pyrénées), mais elle pourrait l'être davantage.
• Adapter les routes et les trajets
Autre aménagement possible: désigner une route dans chaque région, qui ne serait pas soumise à l’écotaxe. Là encore, c'est déjà le cas en Bretagne, plus précisément sur la nationale 164, qui relie Rennes au Finistère.
Le gouvernement pourrait aussi décider d'exonérer les 50 premiers kilomètres du trajet, ou les 20 derniers. Un système qui permettrait de moins pénaliser le milieu rural, dont l'accès aux transports ferroviaires et maritimes est plus difficile.
• Epargner les denrées très périssables
Enfin, davantage de produits, notamment les plus facilement périssables, pourraient ne pas être soumis à l’écotaxe. Le lait est déjà concerné, mais d’autres denrées pourraient ainsi se rajouter à la liste.