Des milliers de manifestants à Paris pour le droit à l'IVG

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi dans une vingtaine de villes françaises pour défendre le droit "fondamental" à l'avortement en Espagne, en soutien au défilé organisé à Madrid.

Ils étaient 40.000 dans toute la France dont 30.000 à Paris, selon le Planning familial. La police en a compté 3.000 dans la capitale. Plusieurs milliers de femmes et d'hommes ont manifesté samedi à Paris et dans plusieurs villes de France pour défendre le droit "fondamental" à l'avortement en Espagne, en soutien au défilé organisé à Madrid.

A Paris, ils ont défilé de la Place Joffre (VIIe arrondissement) vers l'ambassade d'Espagne, de l'autre côté de la Seine, en scandant "avorter, c'est mon choix, avorter, c'est mon droit". Certaines avaient des aiguilles à tricoter et des cintres dans leur chignon pour rappeler qu'avant la loi, c'est avec ce type d'objets que les femmes se faisaient avorter clandestinement en France. De nombreux espagnols habitant la capitale étaient présents.

"Le droit à l'avortement remis en cause"

"Aujourd'hui, le droit à l'avortement est remis en cause dans beaucoup de pays d'Europe. Il y a un courant traditionaliste très fort qui remet en cause les droits des femmes", a regretté Danielle Gaudry, du Planning Familial, une des associations organisatrices du défilé.

Du côté politique, le PS, le PCF, Europe Ecologie Les Verts, le Parti de Gauche, Lutte Ouvrière et le NPA avaient répondu présent. Côté syndicats, la CGT et la FSU s'étaient notamment joint au mouvement. La candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, accompagnée de Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, était venue montrer sa "solidarité avec les femmes espagnoles".

Des drapeaux de la "Manif pour Tous" brandis

Des sifflets et huées ont retenti lorsque quelques familles ont déployé au passage du cortège, depuis le balcon de leurs appartements, des drapeaux de la Manif pour Tous, qui organise dimanche une manifestation en défense de la famille traditionnelle.

K. L avec AFP