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Manifestations

Amiens : les "Goodyear" refusent de baisser les bras

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Les ouvriers de l'usine de pneumatiques d'Amiens manifestent ce mardi devant le siège du groupe à Rueil-Malmaison, où doit se décider l'avenir du site.

Plusieurs centaines de salariés, entre 800 et 1.000 selon une source policière, manifestaient mardi matin dans une ambiance tendue devant le siège de Goodyear France à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, où s'est ouvert peu après 9h30 un comité d'entreprise extraordinaire (CCE).

Alors que l'usine Goodyear d'Amiens-Nord et ses 1.173 postes sont menacés, ce CCE, qualifié de "très important" par la direction, doit porter notamment sur les mesures d'accompagnement dans le cadre de ce projet de fermeture et sur le contexte économique.

D'autres salariés d'entreprises touchés par des plans sociaux, comme Sanofi, ArcelorMittal, et PSA, sont venus rejoindre les "Goodyear" devant le siège pour dénoncer les licenciements boursiers. Selon la CGT, ils étaient entre 2.500 et 3.000.

"Patrons voyous"

Tous réclament une loi contre les licenciements boursiers dans les entreprises qui réalisent des bénéfices, une promesse de campagne du président François Hollande réitérée lundi.

Certains manifestants ont lancé des fumigènes, des bouteilles et des oeufs aux forces de police qui ont déployé des véhicules avec grille permettant de faire barrage et ont fait usage de gaz lacrymogènes. Des membres des forces de l'ordre ont été éclaboussés de peinture.

"Pousser des mecs à bout, ça c'est de la violence, les voyous ce n'est pas nous, ce sont les patrons de Goodyear, d'ArcelorMittal", a lancé Mickael Wamen, délégué CGT, avant le début du CCE. Venu soutenir "la démarche de convergences des luttes", Olivier Besancenot, ancien candidat à la présidentielle pour le NPA, a observé que "la population relève la tête".

A. G. avec AFP (sujet vidéo : Julie Guilllot)