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NDDL: manifestation anti-expulsions tendue à Nantes avant la fin de la trêve hivernale

Manifestation anti-expulsions à Nantes

Manifestation anti-expulsions à Nantes - BFMTV

À quelque heures de la fin de la trêve hivernale, une manifestation organisée à Nantes entend dénoncer "toutes les expulsions". Des zadistes de Notre-Dame-des-Landes sont présents dans le cortège alors que l'État leur avait laissé jusqu'à ce samedi pour évacuer le site.

Alors que la trêve hivernale doit prendre fin ce samedi à minuit, une manifestation se déroule cet après-midi dans le centre-ville de Nantes "contre toutes les expulsions" et "contre la logique de tri que l’État entend imposer entre les bons et mauvais migrants, les bons et mauvais zadistes, pour savoir qui doit rester et qui doit partir".

En effet, la fin de la trêve hivernale va notamment autoriser l’État à intervenir sur le site de Notre-Dame-des-Landes pour évacuer les 300 personnes qui vivent encore illégalement sur les terres du projet d’aéroport désormais abandonné.

Mais les habitants ne veulent pas partir. Ainsi, des zadistes ont pris place dans le cortège composé de 500 à 600 manifestants, parmi lesquels des étudiants, des migrants, des demandeurs d’asile et des militants associatifs.

Manifestation sous haute tension

Si la manifestation a démarré dans le calme, elle s’est peu à peu tendue. Devant la préfecture, des fumigènes et feux d’artifices ont été lancés par les manifestants. De leur côté, les forces de l’ordre ont répliqué en utilisant la lance à eau.

Selon Ouest France, de premiers échauffourées ont également eu lieu entre les gendarmes est les manifestants. Les débordements étant attendus à quelques heures de la fin de la trêve hivernale, le dispositif policier sur place est plus important que d’habitude: plus de 500 hommes ont été mobilisés.

Le 17 janvier dernier, le gouvernement abandonnait le projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Une victoire pour les zadistes parmi lesquels certains restent néanmoins visés par des procédures d’expulsion qui pourront être appliquées à compter de dimanche.

P.L