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Gouvernement

Le gouvernement annonce l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes 

Le Premier ministre a annoncé l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le Premier ministre a annoncé l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. - Capture BFMTV

Comme annoncé dans la matinée, le gouvernement a officialisé sa décision sur le projet d'aéroport à l'issue du Conseil des ministres.

L'exécutif avait promis une décision sur Notre-Dame-des-Landes d'ici la fin du mois de janvier. Et prévenu que quelle qu'elle soit, il s'agirait d'une décision difficile, tant le dossier divise. L'annonce est intervenue ce mercredi à l'issue du Conseil des ministres, mettant fin à des années de suspens: le projet très controversé d'un nouvel aéroport a été abandonné.

"Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes", a déclaré Edouard Philippe. "Il existe une alternative crédible: le réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique", a-t-il précisé, ajoutant que les terres ne seraient pas gardées par l'Etat.

Cette décision était très attendue, et depuis plusieurs semaines la piste d'un abandon était de plus en plus évoquée, notamment dans le rapport des médiateurs rendu au mois de décembre. Au sein même du gouvernement, les pour et les contre étaient représentés. Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, n'a jamais caché qu'il s'opposait au projet, alors que Jean-Yves Le Drian, aux Affaires étrangères, a récemment indiqué qu'il y était favorable.

Une décision aussitôt critiquée

Avec la décision, les critiques sont désormais inévitables. Parmi les plus ardents partisans du projet, Bruno Retailleau a déjà réagi sur Twitter pour évoquer la "grande victoire des zadistes" occupant toujours la zone qui devait accueillir le nouvel aéroport. Sur BFMTV, Philippe Grosvalet, le président PS du Conseil départemental de Loire-Atlantique, a déploré quant à lui "une très mauvaise décision" qui n'entraînera "que des mauvaises conséquences", estimant que l'exécutif piétinait ainsi les habitants et les collectivités locales.

Pour se défendre de toute accusation de laxisme ou de complaisance à leur égard, le gouvernement avait annoncé sa volonté d'évacuer la zone quelle que soit la décision. Pour cette opération, près de 3.000 gendarmes vont être déployés sur place au cours de la semaine. "Nous mettrons fin à la zone de non-droit" sur le site, a martelé Edouard Philippe ce mercredi. 

>> Suivez notre direct après l'annonce de la décision sur Notre-Dame-des-Landes. 

Charlie Vandekerkhove