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Société

Les parents du petit Antoine lancent un appel sur Facebook pour donner "un nouveau coeur" à leur bébé

Les parents ont été affectés par la mort de leur premier fils en 2017, alors qu'il n'était âgé que de 23 jours. Antoine, qui a tout juste un mois, souffre de la même défaillance cardiaque.

Antoine vient d'avoir un mois mais une course contre la montre s'est engagée depuis: il a besoin "d'un nouveau coeur pour continuer à vivre" avec ses parents, qui ont lancé en ce sens un appel au don sur Facebook pour une greffe.

"Antoine n'avait que trois jours quand les médecins nous ont dit qu'une défaillance cardiaque empêchait son coeur de se contracter correctement", a expliqué le père de l'enfant, Kevin Chalaye, joint dimanche par l'AFP. 

"Sept mois" d'attente en moyenne pour un don

"Ils ont ajouté que le coeur allait à terme se fragiliser ainsi que les organes qu'il irrigue et que la seule chance de survie d'Antoine était une transplantation", a ajouté le trentenaire, infirmier libéral en Isère.

Inscrit depuis peu sur une liste nationale de greffe, le nourrisson est traité à l'hôpital cardiologique de Bron, près de Lyon, où ses parents sont en permanence à son chevet. Il n'a jamais gagné le domicile familial.

"Avant l'âge d'un mois, l'opération reste délicate mais ce délai pour Antoine a été franchi samedi. Il peut être greffé", souligne Kevin Chalaye.

Les conditions d'une transplantation pour un enfant aussi jeune qu'Antoine sont contraignantes, explique encore le père de famille. 

Le délai d'attente pour un don est de "sept mois en moyenne". Les donneurs "compatibles" doivent peser "entre 2,5 kilos et 8 kilos et avoir moins d'un an". Et surtout le temps de la greffe, du transport de l'organe jusqu'à la fin de l'opération chirurgicale, ne doit pas dépasser "six heures".

"Il faut faire vite"

Pour sensibiliser le public à l'urgence de la situation mais aussi au don d'organes, les parents du petit garçon ont créé une page Facebook dédiée, intitulée "un coeur pour Antoine", qui comptait dimanche plus de 3.000 membres. 

"J'ai besoin d'un nouveau coeur pour continuer à vivre. La greffe est ma seule chance", peut-on y lire dans un mot attribué au petit Antoine.

"Il y a en moyenne deux parents sur trois qui refusent que leur enfant soit donneur. C'est déjà très éprouvant de perdre un enfant, alors s'il vous est demandé de prendre son coeur, bien évidemment que ce n'est pas facile à accepter (...) Mais une seule personne sensibilisée peut sauver un enfant", souligne encore Kevin Chalaye.

Les parents d'Antoine ont été éprouvés en 2017 par la mort de leur premier fils Gabriel, à 23 jours de vie. Il souffrait du même mal que son frère. 

"A l'époque, nous ne savions pas de quoi Gabriel était mort. C'est différent aujourd'hui, il faut faire vite", a-t-il conclu.
C. P. avec AFP