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Les feux d'artifice et pétards interdits en Alsace pour le Nouvel An

En raison de multiples incidents survenus ces dernières années, les autorités locales ont décidé de jouer la prudence pour ce reveillon.

"Ça fait bizarre", "c'est moins festif", "c'est traditionnel." Quelques heures après que les préfectures du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont interdit la vente et l'usage des feux d'artifice pour le réveillon du 31 décembre, l'avis des Alsaciens sur le sujet reste plus que mitigé. Par cette mesure, les autorités souhaitent, selon France Bleu, éviter les violences de 2019 et les incidents. L'année passée, un jeune homme avait trouvé la mort à Boofzheim après un tir de mortier qui lui avait arraché la tête.

Accidents graves

Localement, cette interdiction a des conséquences très directes, en particulier sur l'économie. "Comme on n’a pas le droit aux pétards, on se rabat sur les lanternes volantes, mais ce qu’on vend le plus c’est les pétards, ça fait deux ans que c’est interdit mais on aime ça", explique ainsi à notre antenne Mélody Glady, responsable adjointe du magasin "Jour de fête" de Vendenheim.

Finalement, c'est du côté des centres hospitaliers que les réactions sont les plus positives, tant les incidents liés à la pyrotechnie se multiplient à cette période de l'année en Alsace.

"Il y a des cas pas très graves, puis des cas graves voire mortels en fonction de la quantité d’explosif qu’il y a dans le pétard. On peut avoir des brûlures jusqu’à des arrachements ou amputation de doigts, des lésions mortelles", indique à BFMTV le Pr Sybille Facca, chef de service SOS Main Strasbourg.

Selon le journal L'Alsace, les sanctions s'annoncent dissuasives puisqu'en cas d'utilisation d'article pyrotechnique, une contravention de 1500 euros pourra être dressée. Elle est de 750 euros pour le simple stockage de ceux-ci.

La décision alsacienne n'est pas unique, puisque plusieurs préfectures dont celle d'Île-de-France ou bien encore d'Occitanie ont pris les devants et interdit l'usage et la vente de feux d'artifice, tout comme en Moselle ou dans le département du Nord.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV