BFMTV
Société

Le malade qui avait interpellé Emmanuel Macron sur la fin de vie s'est fait euthanasier en Belgique

L'homme est décédé en Belgique. (photo d'illustration)

L'homme est décédé en Belgique. (photo d'illustration) - -

Guy, atteint de la maladie de Charcot, avait plaidé auprès d'Emmanuel Macron pour une évolution de la législation en matière d'euthanasie en France. Il est décédé en Belgique après avoir eu recours à un parcours de suicide assisté, selon RTL.

Il avait amené Emmanuel Macron à se positionner sur le sujet de la fin de vie en pleine campagne présidentielle. En mars dernier, Guy, âgé de 63 ans, interpelle le président de la République depuis son fauteuil roulant lors d'un bain de foule à Fouras, en Charente-Maritime, alors de ce dernier fait campagne pour sa réélection.

Le sexagénaire explique alors qu'il souffre de la maladie de Charcot, une pathologie dégénérative qui provoque des paralysies musculaires et respiratoires. Il fait également part de son incompréhension de ne pas pouvoir mettre fin à ses jours en France et de devoir, avec son compagnon Pascal, partir en Belgique pour recourir aux dispositifs d'euthanasie qui y sont légaux.

Le chef de l'État s'était alors dit "favorable à avancer vers le modèle belge", soit un cadre juridique permettant aux personnes souffrant d'une maladie incurable de recourir à l'euthanasie. Le conjoint du malade se rappelle qu'à la suite de l'interpellation, "le président a pris la main de Guy. (...) Emmanuel Macron avait un visage très empathique, on voyait bien que ça l’avait remué", ajoute-t-il.

"Son départ était formidable"

Peu après l'échange avec Emmanuel Macron, l'état de santé de Guy s'est dégradé et il a finalement bénéficié d'un suicide assisté en Belgique, rapporte RTL.

"Son départ était formidable. Il est parti entouré de ses enfants, de leurs conjoints, de son frère, de moi. La seule contrainte c’est qu’il a fallu partir en Belgique", a notamment expliqué Pascal à RTL.

Depuis l'échange, le chef de l'État est revenu sur ses propos tenus à Fouras, évoquant les "limites du modèle belge" même s'il affirme qu'il a la "conviction qu'il faut bouger.

Emmanuel Macron a depuis annoncé l'organisation d'une convention citoyenne sur la fin de vie qui regroupera, sur le modèle de la convention climat, 150 citoyens tirés au sort afin qu'ils formulent des propositions qui pourront être reprises par le gouvernement dans le cadre d'un futur projet de loi.

Par Glenn Gillet