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Société

La convention citoyenne sur la fin de vie s'accorde sur "10 enjeux prioritaires"

Quelque 200 Français tirés au sort vont débattre pendant trois mois de la fin de vie et conseiller en mars le gouvernement sur un éventuel changement de loi

Quelque 200 Français tirés au sort vont débattre pendant trois mois de la fin de vie et conseiller en mars le gouvernement sur un éventuel changement de loi - Pascal POCHARD-CASABIANCA © 2019 AFP

La convention citoyenne a défini les 10 enjeux sur lesquels elle travaillera en priorité, comme les "formes extrêmes de souffrance psychique".

Les participants à la convention citoyenne sur le thème de la fin de vie vont entrer dans le vif du sujet en examinant, à partir de janvier, dix "enjeux prioritaires", dont la question des "formes extrêmes de souffrance psychique", ont-ils annoncé dimanche.

Ces quelque 200 Français tirés au sort, réunis au Conseil économique social et environnemental (Cese), dont c'était le deuxième weekend de travail, "se sont accordés sur les 10 premiers enjeux prioritaires sur lesquels ils travailleront lors des prochaines sessions", à partir du 6 janvier.

Parmi eux, figurent "la formation initiale et continue des personnels médicaux, paramédicaux et accompagnants", l"'information du grand public" sur les dispositifs existants, mais aussi "l’économie de la fin de vie", notamment les moyens humains et financiers.

Sera aussi examinée la question de savoir s'il existe "des douleurs physiques chroniques intolérables et intraitables, silencieuses, qui ne seraient pas traitées par les soins palliatifs" ou encore "le traitement de l’aide active à mourir pour les formes extrêmes de souffrance psychique (psychiatrique)."

Décision finale par le Parlement

En mars, ces citoyens diront s'il faut changer ou non la loi actuelle, sans garantie d'être suivis, à partir de cette question: "Le cadre d'accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits?". La décision finale reviendra au Parlement.

Lors de la course pour la présidentielle, Emmanuel Macron avait inscrit dans son programme, au printemps, la promesse de la tenue d'une "convention citoyenne" pour "une fin de vie plus humaine". Promesse tenue le 13 septembre, après la publication d'un avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur le sujet, et l'annonce de l'Élysée de la constitution de cette convention.

L.B avec AFP