BFMTV
Société

Incendie à Quimperlé: le corps retrouvé est celui de l'ex-preneur d'otages Georges Courtois

Georges Courtois, pris en photo le 9 décembre 2015, à Nantes.

Georges Courtois, pris en photo le 9 décembre 2015, à Nantes. - Georges Gobet - AFP

L'homme retrouvé mort s'avère être Georges Courtois, qui avait pris en otages une trentaine de personnes de la Cour d'assises de Nantes en 1985.

Un incendie dans un appartement à Quimperlé (Finistère) a fait un mort ce mardi. Un corps a été découvert dans l'appartement, que l'on savait être habité par Georges Courtois, preneur d'otages de la Cour d'assises de Nantes en 1985. Mardi en fin d'après-midi, le parquet a confirmé qu'il s'agissait bien de cet homme.

Le feu a également fait deux blessés légers, des voisins intoxiqués par la fumée, d'après le Centre opérationnel d'incendie et de secours.

Décès non-consécutif à l'incendie

"Il a été identifié (...) Par contre, son décès n'est pas consécutif à l'incendie", a indiqué Marie-Noëlle Collobert, vice-procureure de la République de Quimper.

Les causes de la mort ne sont pas déterminées mais toute intervention d'un tiers est exclue, selon la même source. L'enquête devra déterminer s'il s'agit d'un incendie criminel ou accidentel. 

34 heures d'angoisse dans une cour d'assises

En décembre 1985, deux mois après sa création, le Raid avait mis fin à 34 heures d'angoisse à la cour d'assises de Loire-Atlantique, à Nantes, où une trentaine de personnes - magistrats, jurés, journalistes ...- étaient retenues en otages par Georges Courtois, petit truand jugé pour braquage, et par ses complices.

Aidé par Abdelkarim Khalki - qui s'était dit membre du groupe palestinien Abou Nidal et qui était parvenu à introduire des armes dans la salle - Courtois avait demandé un véhicule pour prendre la fuite. Les policiers du Raid étaient parvenus à cerner les fugitifs à l'aéroport de Nantes et avaient obtenu leur reddition.

Pour ces faits, Georges Courtois avait été condamné en 1988 à vingt ans de réclusion. En 2006, il avait été condamné par la cour d'assises de Loire-Atlantique à douze ans de réclusion pour deux braquages à l'automne 2000. Il était sorti de prison en 2014.

Salomé Vincendon avec AFP