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Ils ont fait l’événement - Brigitte Lahaie, "lynchée sur les réseaux sociaux": "je suis solide"

Salhia Brakhlia revient sur l’actualité de l’année avec ceux qui l’ont faite. Aujourd’hui, elle rencontre Brigitte Lahaie, dont les propos lors du mouvement #BalanceTonPorc ont provoqué l’ire générale.

Quelques mois après la polémique, Brigitte Lahaie revient sur sa phrase choc qui a tant fait couler d’encre. En janvier dernier, en pleine vague #MeToo et #BalanceTonPorc, Brigitte Lahaie était venue sur le plateau de BFMTV pour évoquer la tribune à contre-courant sur la "liberté d’importuner", publiée par Le Monde, dont elle était signataire. Face à Caroline de Haas, elle avait affirmé que l'"on peut jouir lors d’un viol". Une retentissante polémique en avait découlé. Aujourd’hui, elle raconte qu’elle n’a pas réalisé que tant de gens seraient choqués par ses propos au moment où elle les a prononcés:

"Je ne trouve pas (cette phrase) choquante, parce que c’est malheureusement une réalité (…) j’aurais peut-être dû ajouter 'malheureusement', on peut jouir lors d’un viol", déclare-t-elle au micro de Salhia Brakhlia pour BFMTV.

Si elle a présenté des excuses quelques jours après avoir tenu ces propos, elle précise: "Je ne me suis pas excusée de l’avoir dit, mais je me suis excusée d’avoir blessé ceux qui n’avaient pas compris ce que j’avais dit." Elle ne renie pas ses déclarations: "Malheureusement, oui, on peut jouir d’un viol."

Des critiques et du soutien

Très vite, même les signataires de la tribune du Monde se sont désolidarisées. Brigitte Lahaie estime aujourd’hui avoir servi de "bouc émissaire": "ce n’est pas grave, je suis solide, j’en ai connu d’autres", balaye-t-elle. Elle admet tout de même avoir mal vécu cette période: "qui peut vivre bien d’être lynché sur les réseaux sociaux?"

À l’inverse, Brigitte Lahaie a reçu des lettres de soutien. Notamment celle d’une victime d’abus, qui s’est dite "libérée" après les propos de Brigitte Lahaie: "ça m’a fait pleurer", raconte cette dernière, encore émue. "Tant mieux si ça libère, le fait que je l’aie dit."

L’animatrice de radio continue sa lutte pour "défendre la séduction à la française", comme elle l’appelle dans son livre Le Bûcher des sexes:

"Il est évident (que les femmes) n’ont pas envie d’être harcelées, mais la séduction fait partie de nos rapports entre hommes et femmes. Si on est trop sur une sorte de séparation entre les hommes et les femmes, on va perdre tout ce qui fait ces valeurs", déclare-t-elle à BFMTV.

B.P. avec Salhia Brakhlia