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Haute-Savoie: un alpiniste russe stoppé dans l'ascension du Mont Blanc avec son fils de dix ans

Le Mont Blanc (photo d'illustration)

Le Mont Blanc (photo d'illustration) - JEFF PACHOUD / AFP

L'homme a été stoppé avec son fils, alors que les conditions atmosphériques étaient exécrables et qu'aucun refuge n'avait été réservé.

Un alpiniste russe qui projetait de gravir le Mont Blanc avec son fils de dix ans a été stoppé dimanche matin par un agent de la commune de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) au pied de la voie normale, d'après la mairie.

L'homme et son jeune fils ont été interceptés sous la neige peu avant 11H00 par un contrôleur au Nid d'Aigle, à 2300 mètres d'altitude, alors qu'ils sortaient du train à crémaillère permettant aux alpinistes d'accéder au pied de l'ascension.

Des conditions exécrables et aucun refuge réservé

Âgé d'une quarantaine d'années, le père de famille a rebroussé chemin vers 13H00, dissuadé de s'élancer avec sa progéniture, alors que les conditions atmosphériques sont exécrables sur le massif. Il ne possédait par ailleurs aucune réservation dans l'un des trois refuges de la voie normale, condition sine qua non désormais imposée aux candidats à l'ascension.

"Il n'existe aucune règle pour les enfants. Vous pouvez monter avec votre nourrisson si vous le souhaitez. Mais il y a la notion de mise en danger de la vie d'autrui", a souligné le maire de Saint-Gervais-les-Bains Jean-Marc Peillex.

Des provocations successives d'"hurluberlus"

L'élu, qui a fait ces dernières années de la réglementation du toit de l'Europe son cheval de bataille, avait fustigé au début du mois les provocations successives d'"hurluberlus" dans le Mont Blanc. Il réagissait alors à l'attitude d'un membre des Royal commando de l'armée britannique, qui avait gravi le Mont Blanc avec son appareil de musculation, avant de l'abandonner à plus de 4300 mètres d'altitude, pris de fatigue.

Le même week-end, un alpiniste allemand y avait monté "de force" et en pleine nuit son chien. En juin, ce sont deux touristes suisses qui s'étaient posés en avion à 4450 mètres d'altitude pour finir à pied vers le sommet, avant d'être interceptés par les gendarmes.

"Si la neige est apparue, les hurluberlus n'ont pas disparu. Aujourd'hui c'est un #russe qui voulait faire l'ascension avec son enfant en bas âge. Grâce à la #brigadeblanche il a fait demi-tour", a tweeté Jean-Marc Peillex dimanche.
Alexandra Jaegy avec AFP