BFMTV
Grèves

EN DIRECT - Taxi: reprise progressive du travail malgré quelques points de blocage 

-

- - Anne-Christine Poujoulat - AFP

Le flou demeure vendredi quant à la poursuite du mouvement de grève entamée jeudi par les taxis contre UberPOP. Si la fermeté du gouvernement a apaisé certaines craintes, toutes ne sont pas dissoutes.

La gouvernement a réaffirmé jeudi sa volonté de faire fermer UberPOP, à l'issue d'une journée de mobilisation émaillée de violences qui a vu près de 3.000 taxis en colère bloquer gares et aéroports pour dénoncer la "concurrence sauvage" de l'application mobile. Les syndicats sont divisés sur la poursuite du mouvement malgré la fermeté affichée François Hollande, Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve.

Des avocats de chauffeurs UberPOP ont eux accusé les taxis de s'organiser "en milices privées" et de monter "des guet-apens".

>> L'ESSENTIEL

- La poursuite du mouvement est incertaine vendredi après les engagements pris par le gouvernement

- 10 personnes ont été interpellées jeudi, sept policiers blessés, et 70 véhicules dégradés

- Des avocats de chauffeurs UberPOP ont eux accusé les taxis de s'organiser "en milices privées" et de monter "des guet-apens"

Cliquez ici pour réactualiser cet article

10h - Les taxis reprennent le travail progressivement

La plupart des chauffeurs de taxis en colère contre UberPOP ont repris vendredi le travail, à l'appel de plusieurs organisations professionnelles, mais plusieurs dizaines d'entre eux restent mobilisés, à Paris et à Marseille, décidés à "maintenir le mouvement".

9h41 - Taxis gratuits à Roissy

Le syndicat FO-Taxi a décidé vendredi de mettre en place une opération de taxis gratuits ce vendredi à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

9h - Une quarantaine de taxis stationnent porte Maillot

Des barrages sont aussi présents à Marseile.

8h45 - La Chambre syndicale des artisans taxi appelle à la levée du blocus

Le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi Christian Delomel a appelé vendredi à la "levée du blocus" des taxis qui protestent contre la concurrence jugée déloyale de l'application mobile de voitures de transport avec chauffeur (VTC) UberPOP.

8h35 - "Bernard Cazeneuve a eu raison" de déposer une plainte

"Oui, Bernard Cazeneuve a eu raison de déposer une plainte contre Uber.", juge Henri Guaino sur BFMTV. "C'est évidemment de la concurrence déloyale", précise le député de Les Républicains. "Taxi c'est une profession réglementée, il faut acheter une licence et s'endetter. On ne peut pas dire aujourd'hui, c'est la fin du monopole. (...) Si on le fait, il faut indemniser les perdants".

"Tant que le Conseil constitutionnel n’a pas rendu son avis, la loi reste la loi. La question prioritaire de constitutionnalité n’est pas suspensive. Le seul problème, ce sont les décrets d’application. Le gouvernement n’a pas très bien géré cette affaire", a estimé l’élu des Yvelines.

7h58 - Cazeneuve a déposé plainte contre Uber

Bernard Cazeneuve dénonce "l'attitude cynique et arrogante" de la société Uber, évoquant "une économie souterraine et clandestine" sur RTL. Le ministre de l'Intérieur a d'ailleurs déposé plainte contre les dirigeants d'Uber pour "incitation" à poursuivre une activité illégale". Pour Bernard Cazeneuve, les dirigeants d'Uber "s'imaginent avoir la puissance de l'argent".

7h53 - "Aucune violence ne peut être acceptée"

"Aucune violence ne peut être acceptée", rappelle Bernard Cazeneuve sur RTL, précisant que "des enquêtes pénales sont en cours […] Elles iront à leur terme".

7h45 - "Nous, l'ensemble des chauffeurs, maintenons le mouvement de grève ce vendredi"

Sylla Ibrahima, président de Taxis de France, assure sur RMC vouloir continuer le mouvement. "Ce qui s'est passé hier est un SOS, un cri d'alarme, un ras-le-bol. On est en train de mourir à petit feu. L'Etat doit prendre ses responsabilités (…)". Il lance donc "un appel à tous les taxis de France à ne pas lâcher le blocus et à continuer le mouvement".

Khalid, chauffeur de taxi qui faisait partie de la délégation de chauffeurs reçue ce jeudi à Matignon, ne dit pas autre chose: "Nous, l'ensemble des chauffeurs, maintenons le mouvement de grève ce vendredi tout simplement car hier nous n'avons rien obtenu. Les seules propositions qui nous ont été faites sont des mesures qui règlementent le travail au noir". 

6h45 - Le risque de saisie des véhicules va-t-il freiner les chauffeurs Uber?

Stéphane, interrogé par BFMTV, gagne 500 euros par mois grâce à UberPOP en complément de son salaire. Pour ce montant additionnel, le risque de voir son véhicule saisi le fait réfléchir à la poursuite de son activité. Il dit aussi comprendre la position du gouvernement qui "n'avait pas le choix"

4h10 - Hollande "condamne" des "violences inacceptables"

François Hollande a "condamné" dans la nuit de jeudi à vendredi les "violences inacceptables" commises lors des manifestations de chauffeurs de taxi en France, estimant toutefois que UberPop devait être "dissous et déclaré illégal". "Il y a des violences qui sont inacceptables dans une démocratie, inacceptables dans un pays comme la France", a déclaré le chef de l'Etat devant la presse, ajoutant: "UberPOP doit être dissous et déclaré illégal".

4h - Cazeneuve a reçu les syndicats de taxis

"Le gouvernement ne sera jamais résolu à la loi de la jungle. UberPOP est un service illégal, il doit être fermé", a promis jeudi soir Bernard Cazeneuve après avoir reçu les syndicats de taxis.

23h30 - Les syndicats partagés sur la suite du mouvement

Contactés vendredi soir par BFMTV.com, deux responsables syndicaux sont restés prudents sur ce qu'il va se passer vendredi. "L'intersyndicale va se réunir demain", a simplement répondu Karim Asnoun, délégué syndical CGT. Nordine Dahmane, secrétaire général FO, qui avait annoncé plus tôt dans la soirée sur BFMTV la poursuite du mouvement, s'est montré lui aussi plus mesuré. "L'intersyndicale a décidé de suivre la base et de la soutenir dans le cas où celle-ci décidera de mouvements spontanés", a-t-il confié.

19h20 - "Il y a environ 500 procédures concernant des chauffeurs"

UberPop depuis la mise en place des contrôles routiers au 1er janvier 2015, a affirmé Christiane Taubira sur BFMTV.

S.A.