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Société

Gilets jaunes: les préfectures tentent d'endiguer les rassemblements sauvages

Les gilets jaunes à Bordeaux le 17 novembre, au péage de Virsac, largement délabré.

Les gilets jaunes à Bordeaux le 17 novembre, au péage de Virsac, largement délabré. - Nicolas Tucat - AFP

Face aux débordements qui ont émaillé la France, en marge du mouvement des gilets jaunes, plusieurs préfectures prennent des arrêtés pour interdire les manifestations. Elles leurs rappellent ainsi la nécessité de déclarer tout rassemblement.

Les préfectures prennent les devants et tentent d’endiguer les rassemblements sauvages des gilets jaunes. Alors que le mouvement appelle à entamer l’"acte 2" de leurs revendications à Paris, ce samedi, le préfet de police a décidé d’interdire tout rassemblement place de la Concorde, lieu initialement indiqué sur l’évènement Facebook.

Et Paris n’est pas la seule ville à se prémunir contre ces rassemblements instigués sur les réseaux sociaux. Le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement, a pris un arrêté pour empêcher la tenue, ce samedi, de "cortèges, défilés et manifestations" des gilets jaunes dans le centre de Bordeaux.

Le but: éviter les attroupements "d’éléments violents qui, en se mêlant aux manifestants, chercheront à en découdre avec les forces de l'ordre et à commettre des dégradations de mobiliers urbains, de commerces et de véhicules".

"Ces rassemblements n'ont pas d'organisateur identifié ou déclaré et n'ont fait l'objet d'aucune déclaration auprès des services de la préfecture", précise le communiqué.

Manifestations non déclarées

Depuis le 17 novembre, le mouvement des gilets jaunes s’organise principalement sur Facebook, à travers des groupes privés et des événements fédérateurs. Une gestion ouverte, visible de tous et qui permet ainsi aux préfectures de repérer et de contrer les éventuels points de rencontres officieux dans leur ville.

Dans la Marne, "les réseaux sociaux annoncent de nouveau l’organisation d’une manifestation non déclarée", en conséquence, le préfet a pris un arrêté d’interdiction pour les 23, 24 et 25 novembre, "au nom de la sécurité des personnes".

Les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais se rangent quant à elles du côté des "acteurs économique" et mettent à leur disposition un numéro de téléphone pour dénoncer les points de blocage. Deux numéros de téléphone devraient être mis en service dès 7h00 ce samedi 24 novembre, selon France 3 Hauts-de-France.

"Le numéro est destiné aux acteurs économiques (entreprises, commerçants, transporteurs, professionnels de santé…) dont l’activité peut être perturbée par les manifestation ou qui subiraient une opération de blocages", expliquent les préfectures.

En l’absence d’organisateurs définis à la tête de chaque mouvement local, les préfectures prennent des mesures radicales pour éviter tout nouveau débordement.

Ambre Lepoivre