BFMTV
Société

Foudre à Paris: le récit héroïque du pompier auteur des premiers soins

Sans le commandant Pascal Grémillot, le bilan aurait sans doute été plus lourd. Le sapeur-pompier, intervenu le premier auprès du groupe frappé par la foudre ce samedi dans le parc Monceau, raconte son action.

Pour les sapeurs-pompiers, les jours de repos n'existent pas vraiment. La preuve: Pascal Grémillot, commandant à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, profitait ce samedi d’avoir sa journée de libre pour se promener sur le boulevard Malesherbes, dans le 8e arrondissement de la capitale. Puis des trombes d’eau s'abattent sur le pavé parisien.

Tout à coup, le tonnerre se fait entendre, et une dame lui apprend qu’un groupe de personnes a été frappé par la foudre dans le parc Monceau, non loin de sa position. Le sapeur-pompier se rend alors sur place. 

Il raconte son intervention au micro de BFMTV. "J'ai découvert d'une dizaine de personnes, par terre, sous un arbre", explique-t-il, encore sous le choc, à BFMTV.

"J'ai vu tout de suite que l'un des enfants était en arrêt cardiaque. Donc je lui ai prodigué les premiers soins, jusqu'à l'arrivée des secours", témoigne-t-il.

Un enfant en arrêt cardiaque

Le Franc-Comtois Pascal Grémillot précise également son action dans les colonnes du Parisien. Lorsqu’il arrive près de l’arbre, neuf personnes, dont huit enfants, sont couchées sur le sol. Deux adultes se tiennent debout mais semblent hagards. Ils ont eux aussi étaient foudroyés. Le groupe de onze personnes a été frappé alors qu’elles étaient venues fêter un anniversaire.

Sur place, le pompier demande à l’un de deux pères de famille de s’allonger sur le sol car son état le préoccupe. Un enfant l’inquiète un moment avant qu’il ne revienne à lui mais il repère alors une autre petite victime:

"J'ai constaté qu'un autre enfant était en arrêt cardiaque. Il avait le visage bleu."

"Gestes de base" pour action héroïque

Il prend son pouls: il est inexistant. Il tente de lui faire du bouche-à-bouche mais l’enfant ne réagit pas. Il passe alors au massage cardiaque. Tout en prodiguant donc ces premiers soins, il appelle ses confrères avec son portable. Il dresse aux pompiers le tableau de la situation:

"Je leur ai précisé la gravité pour qu’ils déploient d’emblée le nombre d’équipes médicalisées suffisantes." Au total, ce sont 80 pompiers qui ont répondu à l’appel, selon le porte-parole des pompiers de Paris, le commandant Éric Moulin.

Au moment où les premiers d’entre eux pénètrent dans le parc, Pascal Grémillot sent le cœur de l’enfant battre à nouveau. Les médecins prennent le relais. C’est seulement après avoir trouvé un lieu où aménager un poste médical avancé que Pascal Grémillot a pu reprendre le contrôle de son week-end. Il assure que son action se résume à "des gestes de base que tout secouriste est capable de faire" et ajoute qu’il encourage les gens à les apprendre.

L’enfant est toujours en réanimation à l’hôpital mais les dix autres victimes semblent, elles, tirées d’affaires bien qu’elles restent pour le moment à l’hôpital. Les "gestes de base" effectués par Pascal Grémilot ont sans doute empêché que le bilan du drame soit encore plus lourd.

R.V