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Évacuation de migrants à Paris: "J'ai été victime de violences", affirme l'élu PCF Hugo Touzet

L'élu PCF Hugo Touzet a affirmé avoir été victime de violences lors de l'évacuation d'un camp de migrants, ce lundi, dans le 18e arrondissement de Paris.

L'élu PCF Hugo Touzet a affirmé avoir été victime de violences lors de l'évacuation d'un camp de migrants, ce lundi, dans le 18e arrondissement de Paris. - BFMTV

"Ça me fait doucement rigoler." L'élu du 18e arrondissement de Paris, Hugo Touzet (PCF), était ce lundi sur le terrain quand plusieurs dizaines de migrants ont été délogés qu'un quartier populaire du nord de la capitale par les forces de l'ordre.

Une évacuation musclée, même si officiellement le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, a affirmé sur BFMTV qu'il n'y avait "pas eu de violences". Faux, a rétorqué le jeune élu PCF, toujours sur notre antenne, affirmant qu'il a été lui-même victime de violences.

Un CRS "m'a frappé au visage"

"J'ai été victime de violences, j'étais dans un cordon pour empêcher les CRS d'embarquer les migrants, j'ai été sorti violemment de ce cordon là, et j'ai été jeté par l'un des CRS qui s'était cassé la figure, et apparemment ça ne lui a pas plu, puisqu'il m'a frappé au visage", a témoigné Hugo Touzet.

"Ces collègues ont dû le calmer en lui disant 'arrête arrête c'est un élu. Alors oui, voir le préfet qui dit ce soir qu'il n'y a pas eu de violences ça me fait doucement rigoler."

"Heureusement qu'on a gardé notre calme", juge Besancenot

"Je peux vous dire que des coups, il y en a eu", a ajouté de son coté Olivier Besancenot, également invité sur le plateau de Grand Angle - BFMTV ce lundi soir. "Cette solution elle est vouée à l'échec", a encore ajouté l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et candidat à la présidentielle pour les besoins de la LCR en 2002 et 2007. "Le gouvernement a réalisé une grosse opération de communication, le problème c'est que cette misère elle existe, on peut faire comme si elle n'existait pas, on peut lui taper dessus et la réprimer, c'est ce qui a été fait cet après-midi."

"Je peux vous dire quelque chose, si ça ne s'est pas mal terminé aujourd'hui, c'est qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de calme, de la part des militants, des réfugiés, et des habitants. Pourtant, on avait de quoi être énervés", a encore averti Olivier Besancenot.

Jé. M.