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Migrants évacués à Paris: "Il n’y a pas eu de violences", selon le préfet de Paris

Bernard Boucault, préfet de police de Paris, ce lundi.

Bernard Boucault, préfet de police de Paris, ce lundi. - BFMTV

Après l’évacuation musclée d’un campement de migrants, ce lundi après-midi, devant la Halle Pajol dans le 18e arrondissement de Paris, Bernard Boucault, préfet de Police de Paris, répondait à la polémique en direct sur BFMTV. De nombreux témoins ont dénoncé des "violences policières" contre des migrants, des militants et même des élus.

"Ce campement posait des problèmes d’ordre public". Bernard Boucault, préfet de Police de Paris, répondait à la polémique suscitée par l’évacuation musclée d’un campement de migrants, ce lundi après-midi, devant la Halle Pajol dans le 18e arrondissement de Paris. De nombreux témoins avaient décrit des scènes de "violences policières" contre des migrants, des militants et même des élus.

"Empêcher les policiers de faire leur travail"

"Il n’y a pas eu de violences, il y a eu de très fortes pressions de la part de personnes qui ont voulu empêcher les policiers de faire leur travail", a déclaré le préfet de Paris sur BFMTV. "Ce campement posait des problèmes d’ordre public et troublait la vie des gens dans cet arrondissement", a-t-il poursuivi. "Cela ne pouvait pas durer".

Un peu plus tôt, Europe Ecologie-Les Verts avait dénoncé, dans un communiqué, "les violences policières à l’encontre de migrants - ainsi qu’auprès de militants pacifistes venus en soutien". Le patron du Parti communiste, Pierre Laurent, s'est dit "révolté" par le comportement du Premier ministre Manuel Valls "qui envoie la force publique contre les réfugiés de la halle Pajol".

Une réaction qui a fait bondir le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen: "C'est l'outrance, la polémique, une récupération". "Il y a des problèmes de migration qui ont lieu sur notre pays pour lequel notre gouvernement applique les règles de l'état de droit avec humanité", a-t-il assuré sur iTÉLÉ.

Reconduites à la frontières

Bernard Boucault a confirmé que 84 personnes avaient été auditionnées, dont seules 13 étaient en situation régulière. Les autres, "toutes des personnes originaires de la Corne d’Afrique" ont toutes refusé de déposer une demande d'asile, a-t-il affirmé sur notre antenne.

"Cela ne nous a pas totalement surpris, puisqu’un certain nombre de ces personnes étaient déjà au campement du boulevard de la Chapelle [évacué mardi, ndlr] et nous avions auditionné ces personnes individuellement", a-t-il ajouté. "Le jour où nous l’avons évacué, il y avait 460 personnes et nous avons donné un hébergement à chacune de ces 460 personnes".

Que vont devenir les migrants qui n’ont pas voulu déposer de demande d’asile? "[Elles] sont en situation irrégulière sur notre territoire et ont vocation à être reconduites à la frontière", a annoncé le préfet.

Un peu plus tôt sur notre antenne, la conseillère de Paris du Parti de Gauche Danielle Simonnet avait demandé "qu’aucun [des migrants interpellés ce lundi] ne fasse l’objet d’une reconduite à la frontière".

C. P.