BFMTV
Société

Emmanuel Macron assure que "nous allons (...) mettre fin" aux violences faites aux femmes

Le président de la République s'est exprimé ce samedi 25 novembre à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

La "persistance de la violence faite aux femmes n'est pas une fatalité", "nous devons y mettre fin et nous allons le faire", promet le président de la République Emmanuel Macron à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

"Chaque jour, des femmes subissent l'oppression, les sévices, l'emprise. Chaque jour, des coups sont donnés et des vies sont détruites. Et cette persistance de la violence faite aux femmes n'est pas une fatalité. Nous pouvons y mettre fin. Nous devons y mettre fin et nous allons le faire", affirme M. Macron dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Enumérant les actions déjà mises en place - élargissement des horaires du 39 19, mise en place d'une plateforme numérique d'accompagnement, facilitation du dépôt de plainte, augmentation du nombre d'enquêteurs dédiés, déploiement de "téléphones grave danger" et de "bracelets danger immédiat", création de places d'hébergement d'urgence -, le chef de l'État se félicite d'efforts qui ont "porté leurs fruits".

"118 femmes sont mortes des mains de leur conjoint en 2022",

"244.000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées cette année par les forces de sécurité. C'est deux fois plus qu'en 2017. Et ces chiffres traduisent bien sûr l'expression plus libre de la parole des femmes. C'est une bonne chose, mais il n'en reste pas moins que 118 femmes sont mortes des mains de leur conjoint en 2022", constate le chef de l'Etat.

Pourquoi le sexisme ne recule pas en France ?
Pourquoi le sexisme ne recule pas en France ?
3:02

Les prochaines semaines "marqueront la réalisation d'engagements importants", souligne-t-il: déploiement du fichier de prévention des violences intrafamiliales en janvier, qui permettra aux acteurs de terrain, forces de l'ordre et acteurs judiciaires "d'améliorer la connaissance et le suivi des auteurs de violences conjugales et la prise en compte des signaux faibles"; création de pôles spécialisés dans tous les tribunaux judiciaires à compter du 1er janvier; aide financière d'urgence versée pour les victimes à partir du 1er décembre.

"Nous devons continuer d'avancer, d'être plus exigeants, d'être plus protecteurs, de mieux prévenir. Voilà, nous continuons et nous ne lâcherons rien", conclut le président.

Le décret d'application de la loi instaurant une aide financière d'urgence pour les victimes de violences conjugales, votée en février au Parlement, est paru au Journal officiel samedi.

Par JB avec AFP