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Yvelines: des parents d'élèves dénoncent le manque de prise en charge d'un enfant souffrant de troubles du comportement

Une classe à Paris (illustration).

Une classe à Paris (illustration). - BFM Paris Île-de-France

Selon les informations du "Parisien", les parents d'une classe de CE1 expriment leur colère face à l'attitude d'un élève violent. Ce dernier souffre de troubles du comportement et ses parents refuseraient qu'il soit scolarisé dans un établissement spécialisé.

À La Celle-Saint-Cloud, les parents d'un enfant d'une classe de CE1 ont porté plainte en février contre la direction des services départementaux de l'Éducation nationale pour non-assistance à personne en danger, selon les informations du Parisien. L'enfant avait été insulté et menacé avec une paire de ciseaux par un autre élève.

Ce dernier, "hyperactif et souffrant de troubles du comportement", selon Le Parisien, perturbe régulièrement la classe. Il était aidé par un accompagnant d'élève en situation de handicap (AESH) qui a démissionné. Une mère raconte aussi au quotidien régional que "la maîtresse s’est mise en arrêt quinze jours juste avant les vacances".

"Mon fils a commencé à me parler d’un enfant qui fait des grosses crises deux à trois fois par jour. Il crie, se tape la tête contre les murs, insulte tout le monde, menace de sauter par la fenêtre, envoie balader les trousses, les tables, les chaises…", poursuit-elle.

Les parents de l'élève se seraient vu proposés une place dans un établissement spécialisé, qu'ils auraient refusée. Auprès du Parisien, l'académie de Versailles explique qu'en dépit de propositions d’aménagements pédagogiques, les parents du garçon "sont en opposition avec les décisions prises par l’école".

"Ce n'est pas de la violence, c'est un enfant handicapé"

L'accompagnement des enfants présentant des troubles du comportement est un sujet épineux. Début mars, Sonia, mère de Khalil, élève de CP souffrant de troubles de comportements et neurologiques, racontait à BFMTV son désarroi face à son établissement scolaire marseillais qui renvoie régulièrement son enfant chez lui. "Ils me disent qu'ils ne sont pas formés, qu'ils n'ont pas ces compétences", racontait-elle.

"Ça me choque qu'on dise que mon fils est violent. Ce n'est pas de la violence, c'est un enfant handicapé", fustigeait-elle.

Khalil bénéficie de l'aide d'un AESH douze heures par semaine. Sa mère a également fait appel à un pédopsychiatre, qui a donné un avis favorable à la scolarisation du petit garçon. Sonia n'envisage pas de changer son fils d'établissement, malgré les remarques des autres parents, à qui elle ne "jette pas la pierre".

"C'est l'école qui doit prendre des mesures, former des AESH, que la maîtresse l'intègre", estime-t-elle.

Même lorsque les parents souhaitent que leurs enfants intègrent des établissements spécialisés, les places ne sont pas toujours faciles à trouver. Fin janvier, le ministère de l'Éducation nationale estimait par exemple auprès de BFMTV qu'au moins 11.000 enfants étaient à l'école alors que leurs besoins nécessitent une prise en charge en institut médico-éducatif, des structures qui accueillent des enfants et adolescents présentant une déficience intellectuelle et dont les besoins ne correspondent pas à ce que l'école du secteur peut proposer.

Sophie Cazaux