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Vaccination, protocole sanitaire, capteurs de CO2: Blanquer dévoile les grandes lignes de la rentrée scolaire

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer le 26 août 2021 lors de la présentation de la rentrée scolaire 2021-2022.

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer le 26 août 2021 lors de la présentation de la rentrée scolaire 2021-2022. - Christophe Archambault

Le ministre de l'Éducation est revenu sur l'ensemble du dispositif déployé dans les établissements scolaires pour la rentrée, la seconde marquée par l'épidémie de coronavirus.

Grand oral avant la rentrée des classes. Jean-Michel Blanquer a dévoilé ce jeudi la rentrée scolaire de l'année 2021-2022, sa seconde marquée par l'épidémie de Covid-19.

Face au variant Delta et dans un contexte de quatrième vague, le ministre de l'Éducation avait d'ores et déjà dévoilé le protocole sanitaire qui sera appliqué dans les écoles, collèges, lycées et métropole.

Pas de report de la rentrée en métropole

La décision a toutefois été prise mercredi, en conseil des ministres, de reporter la rentrée pour la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélémy ainsi que dans les zones rouges en Guyane.

Celle-ci est toutefois maintenue partout dans l'Hexagone et ce, malgré d'importantes disparités entre les territoires. Reste qu'"aucun département de métropole n'est dans la situation des Antilles", souligne Jean-Michel Blanquer.

"On aurait pu avoir un niveau différent de protocole dans certains département, mais l'analyse de la situation sanitaire nous a permis de garder le niveau 2", a poursuivi le ministre, s'appuyant sur les chiffres de la vaccination et la pression hospitalière bien moindre que celle observée en outre-mer.

Estimant que le report de la rentrée constituait "une mesure extrême", le locataire de la rue de Grenelle a néanmoins considéré qu'il était possible d'"imaginer un ajustement du protocole localement".

Sa réponse sur le protocole sanitaire

Le ministre de l'Éducation a également eu l'occasion de revenir sur les critiques et inquiétudes relatives au protocole sanitaire.

"Je crois qu'au bout d'un an et demi (de gestion de la pandémie en milieu scolaire, NDLR) nous avons une forme de crédibilité", a affirmé Jean-Michel Blanquer, se disant "étonné de voir ressurgir à chaque fois les mêmes arguments d'inquiétude".

Le ministre a toutefois assuré de la nécessité de "donner les garanties maximum de santé dans le fonctionnement quotidien des écoles" alors que médecins et épidémiologistes s'alarment d'une hausse des cas à la rentrée, principalement au sein des établissements scolaires. Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, juge que "le niveau 2 du protocole est inquiétant car il est allégé par rapport à celui du mois de juin, où le taux d'incidence était moins élevé".

"Nous n'avons pas été parfaits mais ce travail d'équipe et son fruit nous devons en être fier: la France est le pays qui a maintenu les écoles ouvertes pendant la crise", a signalé Jean-Michel Blanquer.

"Bien sûr, il y a aura des classes fermées, mais nous nous mettons en situation de gérer cette situation au plus près." 

Près de 90% des enseignants en passe d'être complètement vaccinés

S'appuyant sur un sondage réalisé par Ipsos à la demande du ministère, Jean-Michel Blanquer a dévoilé la couverture vaccinale du corps enseignant à une semaine de la rentrée.

"78% des professeurs ont terminé leur schéma vaccinal. 11% vont recevoir une 2e dose. On est donc autour de 90% des professeurs en passe d'avoir un schéma vaccinal complet (89%, NDLR)", s'est félicité le ministre de l'Éducation.

Le ministre a également eu un mot pour la vaccination des adolescents âgés de 12 à 17 ans, éligibles eux aussi au sérum et dont 57% ont déjà reçu une dose de vaccin contre le Covid-19:

"Pour tous les collégiens et lycéens, une proposition vaccinale est faite au plus près du terrain avec des centres dans les établissements ou à proximité avec des déplacement des élèves".

Dépistage et capteurs de CO2

Jean-Michel Blanquer a également détaillé la stratégie de dépistage qui sera déployée dans les établissements scolaires. S'agissant des écoles primaires, l'objectif fixé par le ministre est celui de 600.000 tests par semaine. Enfin pour le second degré, Jean-Michel Blanquer a souligné l'importance de "rompre les chaînes de contaminations par des tests antigéniques ciblés mais aussi par des autotests".

"Il y aura autant d'autotests que nécessaire dans le premier comme dans le second degré", a assuré le ministre.

Jean-Michel Blanquer a aussi eu un mot pour les capteurs de CO2 dont il encourage "la généralisation" tout en précisant que ce sujet relevait des collectivités territoriales. Quant aux purificateurs d'air, maintes fois réclamés notamment du côté de l'opposition, le ministre a expliqué qu'il s'agissait là aussi d"une compétence locale".

"Nous pouvons être tout à fait sereins sur cette rentrée scolaire, elle aura lieu, bien sûr, nous rencontrerons des difficultés, bien sûr, il y aura des problèmes, nous nous mettons en situation de gérer", a enfin déclaré le ministre.
Véronique Fèvre, Anthony Lebbos et Hugues Garnier