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Une nouvelle réforme du brevet des collèges dans le cartable de Blanquer

Jean-Michel Blanquer

Jean-Michel Blanquer - ALAIN JOCARD / AFP

Le ministre de l'Éducation nationale envisagerait une nouvelle réforme de l'épreuve sanctionnant la fin du collège.

Tournis en vue pour les professeurs de collèges: comme le révélait L'Étudiant lundi, une nouvelle formule du brevet serait à l'étude au ministère de l'Éducation nationale, la quatrième en dix ans. Un projet d'arrêté revenant sur les principales dispositions du "brevet 2017" mis sur pied par la gauche devait être présenté aux organisations syndicales ce mercredi, avant d'être soumis à l'avis consultatif du Conseil supérieur de l'éducation, le 19 octobre.

Changement d'architecture

L'examen, passé par tous les collégiens de troisième, sera toujours divisé entre contrôle continu et épreuves finales. Au lieu d'épreuves interdisciplinaires, vers lesquelles avait tenté de se diriger le gouvernement socialiste, le ministre Jean-Michel Blanquer souhaite revenir à des examens cloisonnés.

D'après le projet d'arrêté, consulté par Le Monde, le brevet version 2018 comporterait quatre épreuves écrites - français, mathématiques, histoire-géographie et sciences - et un oral, portant soit sur les enseignements pratiques interdisciplinaires (instaurés par la réforme de 2016), soit sur l'histoire des arts.

L'architecture complexe du brevet 2017 n'avait pas convaincu la communauté éducative. Cette formule, qui divisait en deux blocs - scientifique et littéraire - les épreuves, n'aura donc pas eu le temps de se rôder. 

Modification du barème

Le poids relatif du contrôle continu et des épreuves finales devrait également être revu. Jusqu'ici noté sur 700 points - 400 pour l'évaluation tout au long de l'année, 300 pour les épreuves finales -, l'obtention du brevet demandera désormais 800 points, répartis en deux fois 400 points pour le l'évaluation et l'examen de fin d'année. Une manière, pour le ministère, de revaloriser le brevet pour les bons élèves, pour qui les épreuves n'étaient qu'une formalité.

Le français et les mathématiques gagnent en importance dans ce nouveau barème, avec 100 points chacun, au lieu de 50 précédemment. Selon Le Monde, une sous-épreuve de français consacrée à la grammaire pourrait également voir le jour, même si elle ne figure pas sur l'arrêté.

Louis Nadau