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Rythmes scolaires: début d'une semaine de contestation

Manifestation contre les rythmes scolaires en mars 2013.

Manifestation contre les rythmes scolaires en mars 2013. - -

Cantine et activités périscolaires ont été perturbées mardi dans les écoles parisiennes. Une journée qui marque le début d'une semaine agitée dans l'éducation.

Ce n'est qu'un début. La journée de mardi, marquée par des perturbations dans les cantines et les activités périscolaires des écoles parisiennes, sonne le démarrage d'une semaine agitée sur le terrain de l'éducation.

Deux mois après le retour à la semaine de 4,5 jours dans 17% des communes scolarisant 22% des écoliers du public (les autres embrayeront en septembre 2014), la mise en oeuvre de la réforme reste contestée.

Premier mouvement mardi, une grève d'agents municipaux à Paris à l'appel des syndicats CGT et Unsa, pour obtenir "les moyens adaptés" à l'exercice de leur métier.

"Au moins 70% de grévistes"

Mercredi, les enseignants prendront la relève et certaines sections départementales du SNUipp-FSU appellent à la grève. Le syndicat réclame un assouplissement du décret sur les rythmes pour permettre aussi d'autres organisations, et une table ronde avec tous les acteurs pour résoudre les difficultés. Il prône une grève nationale unitaire début décembre.

Mercredi également, des collectifs de parents contestant la réforme appellent sur Facebook à ne pas mettre les enfants à l'école et à bloquer les établissements. Sud, minoritaire, appelle à faire grève contre une journée de rattrapage du lundi de la rentrée.

Jeudi, d'autres sections du SNUipp-FSU appellent à la grève, dont Paris avec FO, Sud et CNT. Cette grève sera "massive", selon le SNUipp-FSU 75, avec plus de 150 écoles fermées et au moins 70% de grévistes.

"Il y a encore des problèmes"

CGT, FO, Sud et Faen, minoritaires dans l'éducation, appellent en même temps à une grève nationale pour l'abrogation du décret. La CGT, première dans la fonction publique territoriale et Sud, appelle aussi les animateurs et Atsem (aides en maternelle) à la grève nationale: la cantine et autres activités périscolaires pourraient être perturbées.

Avant ces grèves, le ministère a tenté de calmer le jeu en avançant la publication d'un premier bilan portant sur 3.223 communes, affirmant qu'il n'y a actuellement "aucune difficulté" dans 93,5% d'entre elles, certaines ayant fait des ajustements après la rentrée.

"Il y a encore des problèmes", a concédé Vincent Peillon, mais ces chiffres "vont contre ce grand mouvement qui laisse à penser que c'est une catastrophe".

Le ministère a dévoilé aussi des recommandations sur la maternelle, objet des plus fortes critiques, qui seront présentées mercredi au comité de suivi de la réforme.

M.R. avec AFP