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Rentrée universitaire: les amphithéâtres sont surchargés

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Fred Dufour-AFP

Rentrée compliquée dans les universités qui accueillent toujours plus d'étudiants. Certains n'ont même pas de place assise.

Quelque 40.000 étudiants supplémentaires pour cette année. À l'heure où des concertations ont lieu au ministère de l'Enseignement supérieur pour tenter de mettre fin au tirage au sort et où 3000 jeunes essentiellement issus des bac technologique et professionnel n'ont pas de place à l'université, la rentrée promet d'être chargée dans les salles de classe.

Mieux vaut arriver en avance dans cet amphithéâtre de sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) à l'Université de Montpellier pour la réunion de pré-rentreé. Une trentaine d'étudiants n'ont pas de place assise.

"Il y a beaucoup de monde debout, c'est dommage, regrette un étudiant pour BFMTV. Ça dure assez longtemps, il va falloir tenir."

"Ça commence à être récurent et problématique"

Cette année, la section spécialisée des métiers du sport accueille dans cet établissement de l'Hérault 700 nouveaux étudiants, soit 50 de plus que sa capacité d'accueil. Et il n'y a pas que dans les amphithéâtres que cela pose problème.

"En natation, il y a une dizaine de personnes sur la même ligne. Ça commence à être assez récurent et assez problématique", s’inquiète pour BFMTV Kylian Chataigner, de l'Association nationale des étudiants en Staps. Les étudiants de cette section prévoient demain une manifestation nationale pour demander des moyens supplémentaires.

Plus d'enseignants et des locaux avec une plus grande capacité d'accueil, c'est ce qu'il manque aussi dans cette faculté parisienne qui accueille 10% d'étudiants en plus cette année.

"On a des TD (travaux dirigés, Ndlr) où ils sont plus de 45 par groupe, avec des salles qui ne peuvent pas contenir tous ces étudiants. Cela veut dire des étudiants dans des conditions difficiles pour travailler", dénonce pour BFMTV Anne Laude, doyenne de la faculté de droit de l'université Paris-Descartes.

"On n'est pas vraiment rassuré"

Une solution existe pourtant ici: ouvrir enfin une bibliothèque, construite il y a deux ans par la région mais toujours fermée pour cause de malfaçons. Cela permettrait de mieux accompagner des étudiants déjà stressés.

"Ça créé des désillusions quand on voit qu'il y a autant de personnes. On n'est pas vraiment rassuré", assure un étudiant parisien à BFMTV.

Au ministère de l'Enseignement supérieur, des discussions sont en cours doivent aboutir fin octobre afin de trouver des solutions pour désengorger les universités en vue de la rentrée 2018.

C.H.A. avec Véronique Fèvre