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Parcoursup: les universités poussées au "surbooking" pour raccourcir les listes d'attente

La finalisation des dossiers doit être faite avant ce mercredi 3 avril à 23h59.

La finalisation des dossiers doit être faite avant ce mercredi 3 avril à 23h59. - BFMTV

Le ministère de l'Enseignement supérieur demande aux universités parisiennes d'accepter 10 % d'étudiants de plus que ce qu'elles peuvent accueillir normalement révèle Le Figaro.

Alors que les vacances scolaires sont déjà bien entamées, 30% des candidats inscrits sur la plateforme Parcoursup n'ont pas encore validé définitivement leur inscription dans un établissement de l'enseignement supérieur pour la rentrée prochaine. Pour faire baisser ce chiffre, le ministère de l'Enseignement supérieur a demandé aux universités d'Ile-de-France d'accepter plus de candidats qu'elles n'ont de places disponibles révèle Le Figaro.

"Il y a quelques jours, toutes les universités d'Île-de-France ont reçu une demande de la part du ministère: faire ce que l'on appelle du “surbooking”, c'est-à-dire accepter 10 % d'étudiants de plus que nous ne pouvons en accueillir normalement", révèle le vice-président d'une université parisienne cité par le quotidien. L'objectif: proposer des formations aux candidats sur liste d'attente et, par conséquent, faire baisser leur nombre.

De son côté, le ministère assume cette décision et s'explique au Figaro: "Habituellement, en septembre, il y a environ 10 % de défections. Des places que les universités réaffectent par la suite. Cette année, nous avons demandé aux établissements parisiens de faire, dès maintenant, le 'surbooking' qu'ils font habituellement à la rentrée".

L'inquiétude des universités

Le procédé inquiète certaines universités qui craignent que l'ensemble des étudiants admis s'inscrivent et que les effectifs dépassent ainsi les capacités d'accueil. Le ministère se veut rassurant et garantit qu'en cas de souci, un accompagnement financier serait accordé. Une solution qui ne résout néanmoins pas le problème des places dans les amphithéâtres.

"Le problème, c'est que si nous avons trop d'étudiants, ce ne sont pas de moyens financiers dont nous aurons besoin, mais de mètres carrés supplémentaires", s'inquiète Frédéric Dardel, le président de l'université Paris-Descartes interrogé par Le Figaro.

Et Guillaume Leyte, président de l'université Paris-2 Panthéon-Assas, d'ajouter: "Le problème, ce n'est pas qu'on ne veut pas d'étudiants, c'est qu'on ne sait pas où les mettre".

Les universités s'organisent

Pour satisfaire à la demande du ministère sans pour autant prendre trop de risques, les universités réfléchissent aux filières où il est le plus judicieux d'ouvrir des places supplémentaires.

"Nous avons accepté 400 candidats supplémentaires dans des filières où nous étions presque certains qu'il y aurait une 'évaporation' des candidats. Aujourd'hui, nous ne sommes plus en surbooking que de 100 étudiants", explique au Figaro Frédéric Dardel de l'Université Paris-Descartes.

Même chose du côté de l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée qui a accepté 200 élèves de plus que prévu, en excluant certaines filières. "Il n'était pas question de faire du surbooking en Staps, où 80 % des étudiants ont déjà répondu par un oui définitif sur Parcoursup", indique Gilles Roussel son président.

Cy.C