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Parcoursup: toujours 80.000 étudiants en attente

Alors que la trêve estivale commence ce vendredi dans les établissements d'enseignement supérieur, près de 80.000 jeunes sont toujours en attente d'une solution pour la rentrée. De fait, Parcoursup ne fait pas mieux qu'APB.

Les vacances ne sont pas toujours synonyme d’insouciance. A partir de ce vendredi, la trêve estivale commence pour les établissements d’enseignement supérieur. Mais 79.000 jeunes sont toujours en attente sur Parcoursup, sans aucune proposition ferme. Ce qui représente 10 % des inscrits.

Pas mieux qu'APB

Parcoursup ne fait donc pas mieux qu’APB (Admission Post-Bac), qui comptait 87.000 jeunes en attente à la même période. Ainsi, comme des milliers d'autres bacheliers, Killian attend depuis deux mois une réponse, et se rend tous les jours sur Parcoursup en espérant la voir arriver. Mais rien n'y fait: le jeune homme est toujours en attente pour une place en BTS ou en licence sanitaire et social.

"Ca fait des vacances à passer ses journées à stresser tous les matins, à se connecter pour voir si nos places ont bougé ou pas. Je le vis mal, même si je cherche des autres solutions pour la rentrée", explique-t-il à BFMTV. 

Pourquoi pas faire un service civique, ou se mettre en recherche d'un vrai travail? Mais Killian espère quand même que de nouvelles places se libèrent.

Système bloqué

Car dans le lot des candidats qui ont reçu des propositions, près de 150.000 n’ont toujours pas finalisé leur inscription, et bloquent le système. Même les classes prépas ferment aujourd'hui leurs portes, sans avoir fait le plein.
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"Dans une division où normalement je devrais avoir 30 inscrits, je n'en ai que 19 qui ont retourné un dossier", déplore Philippe Laurent, secrétaire général SNPDEN. "Ce qu'on imaginait pas, ou que l'on avait pas anticipé, c'est que les élèves conserveraient aussi longtemps des voeux en attente", ajoute-t-il.

Pour les opposants à Parcoursup, c’est la preuve que le système ne fonctionne pas. "Les gens qui bloquent ne bloquent pas parce que ça leur fait plaisir mais parce que souvent le premier voeu qu'on a, c'est dans une faculté qu'on ne souhaite pas. Du coup, on valide quand même la faculté pour être sûr d'en avoir une, et on attend d'avoir mieux", explique à BFMTV Louis Boyard, président du syndicat lycéen UNL. "C'est pour ça que nous on appelle le gouvernement à ouvrir des places à l'université." 

De nombreuses voix désignent surtout la fin de la hiérarchisation des vœux pour expliquer ces ralentissements. Un principe sur lequel le ministère de l’Enseignement supérieur ne veut pas revenir.

A.S. avec Véronique Fèvre et Brieuc Ghorchi