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Pap Ndiaye assure que l'Éducation nationale "ne forme pas les enseignants contractuels en quatre jours"

Le ministre de l'Education Pap Ndiaye au rectorat de l'académie de Créteil, au sud-est de Paris, le 23 août 2022

Le ministre de l'Education Pap Ndiaye au rectorat de l'académie de Créteil, au sud-est de Paris, le 23 août 2022 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Le ministre de l'Éducation nationale répond à la polémique sur le recours aux contractuels dans l'enseignement, et leur courte formation. Pap Ndiaye assure qu'ils bénéficient d'une formation "tout au long de l'année".

Les enseignants contractuels sont-ils formés en seulement quelques jours, après un recrutement expéditif, comme le montrait notre reportage diffusé hier? C'est inexact estime le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye. Invité sur RTL ce mardi, il revient sur la polémique autour du recours aux enseignants contractuels pour faire face à la pénurie de profs.

"Nous formons les enseignants contractuels, il n'y a pas que quatre jours, assure le ministre. Nous les suivons tout au long de l'année, on leur propose également du tutorat. On s'assure que ces enseignants tiennent leurs classes."

"On ne devient pas prof en quatre jours", assurait déjà Pap Ndiaye plus tôt dans l'interview. Selon lui, tous ces enseignants ne sont pas des débutants.

"La grande majorité des enseignants contractuels a déjà enseigné l'année dernière, plus de 80% d'entre eux", précise-t-il.

"Ce n'est pas du bricolage"

Autre élément qui se veut rassurant pour le ministre de l'Éducation: "le volume d'enseignants contractuel reste très mesuré : 1% dans le premier degré, et 6,5 à 8% dans le second", affirme-t-il. Les effectifs des enseignants comptent cette rentrée 3000 contractuels, sur environ 870.000 enseignants.

"Nous avons des professeurs qui savent faire, que nous suivons, et qui sont, de surcroît, très motivés. Ce n'est pas du bricolage", conclut enfin Pap Ndiaye.

Lorsque notre journaliste s'est présentée aux entretiens de recrutement de contractuels, il est question d'une formation fin août de "quatre à cinq jours". La possibilité d'autres formations dans l'année semble assez vague: "ça n'est pas encore arrêté", éludait-on alors.

Quentin Meunier