Mobilisation des fonctionnaires: 17,5% d'enseignants grévistes, selon le ministère
Quelque 17,5% des enseignants étaient en grève ce mardi dans le cadre du mouvement à l'appel des syndicats de fonctionnaires, une action suivie dans le primaire plus que dans le secondaire, selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale communiqués en fin de matinée.
Les syndicats s'attendaient à mouvement "très suivi"
Sur la totalité des académies, près de 20% des enseignants du primaire (écoles maternelles et élémentaires) étaient en grève, et près de 16% dans le second degré (collèges et lycées).
Des chiffres loin des espérances des syndicats. FSU avait annoncé qu'un enseignant sur deux "au moins" serait en grève dans le primaire. Francette Popineau, secrétaire générale du SNUIPP FSU, s'attendait à ce que le mouvement soit "très suivi".
Des lycées parisiens perturbés
À Paris, neuf lycées ont vu leurs entrées et sorties perturbées par des blocages -des poubelles amassées la plupart du temps- mis en œuvre par des lycéens ou d'autres jeunes. Des barrages filtrants ont été installés devant cinq établissements tandis que tout passage était impossible devant quatre autres lycées, dans l'est parisien notamment, a indiqué le rectorat de Paris.
Devant le lycée Voltaire, dans le 11e arrondissement, les pompiers sont intervenus pour un feu de poubelles, qui s'est propagé à la façade. Des portes en bois ont été "noircies et brûlées" mais le feu a été rapidement maîtrisé, ont précisé les pompiers.
L'appel de tous les syndicats
Des soignants aux enseignants, des ministères aux collectivités, les 5,4 millions d'agents du service public se mobilisent ce mardi pour protester contre des mesures "inacceptables" du gouvernement, à l'appel de tous leurs syndicats, une première depuis dix ans.
Suppressions de 120.000 postes d'ici à la fin du quinquennat, gel des rémunérations, rétablissement du jour de carence, remise en cause de leur statut: les neuf fédérations syndicales de la fonction publique ont appelé à une journée de grève et de manifestations dans les trois versants de la fonction publique -État, hospitalière et territoriale- pour exprimer leur "profond désaccord" avec les mesures annoncées par le gouvernement.