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Méthode de Singapour: saurez-vous résoudre ce problème de maths de CM2 ?

La méthode, qui repose sur une concrétisation des chiffres et opérations à effectuer, connaît un succès grandissant dans le corps enseignant. On vous l'explique à travers un problème de niveau CM1-CM2.

Face à la chute du niveau des élèves français en mathématiques, des professeurs, de plus en plus nombreux, vantent les mérites de méthodes alternatives d’apprentissage, dont l’une en particulier: la méthode de Singapour. Le principe: passer du concret à l'abstrait. En clair: s'aider de la réalité pour apprendre à additionner et soustraire à l'aide d'un matériel ou d'un dessin spécifique.

À travers un problème de niveau CM1-CM2, Monica Neagoy, auteur de La nouvelle édition de la méthode de Singapour explique cette méthode si populaire, à travers l’énoncé suivant:

“Emma a fait des tartelettes. Elle en a vendu ⅗ le matin et ¼ des tartelettes restantes l’après-midi. Si elle a vendu 200 tartelettes de plus le matin que l’après-midi, combien de tartes a-t-elle faites ?

Pour visualiser le problème, voilà la barre de toutes les tartes qu’elle a faites:

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CaptureExoMath01.JPG © Capture BFMTV

Elle a vendu ⅗ le matin, donc on divise par cinq et on colorie les parts vendues le matin en jaune. L’après-midi, Emma a ensuite vendu ¼ des tartes donc on divise en quatre les parts restantes et on colorie en bleu le ¼ restant.

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CaptureExoMath02.JPG © -

Pour avoir la même unité entre les ventes du matin et de l'après-midi, on divise le tout en dix, pour rappeler que dix dixièmes équivalent à cinq cinquièmes. Puis, on compare le jaune et le bleu.

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CaptureExoMath03.JPG © -

Alors, si elle a vendu 200 tartelettes de plus le matin que l’après-midi, combien de tartes a-t-elle faites? La différence entre les deux vaut 200. Or 200 vaut cinq unités, donc les dix unités font 400. Toutes les tartes représentent dix fois 40. Elle a fait 400 tartelettes.

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CaptureExoMath04.JPG © -

Si cette méthode est plébiscitée, notamment par Cédric Villani dans un rapport sur l’enseignement des mathématiques dans l’enseignement primaire et secondaire rendu en 2018, c'est parce qu'elle fait appel à la "logique innée":

“Si on explique et qu’on fait des liens, si on parle à la logique innée de l’enfant, il se souviendra et comprendra mieux. (...) Il faut déconstruire le neuromythe selon lequel on est matheux ou on n’est pas matheux dès la naissance. Les enfants doivent comprendre qu’ils sont capables car leur croyance affecte leur performance”, explique Monica Neagoy.