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Les salariés de crèches dispensés du port du masque avec les enfants

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image d'illustration - AFP

Depuis la réouverture des crèches le 11 mai, les encadrants étaient tenus de porter le masque. Il n'a en revanche jamais été question que les enfants en fasse de même.

La réouverture totale des crèches, à partir de lundi, s'accompagnera d'un allègement du protocole sanitaire qui permettra notamment aux professionnels de ne plus porter de masques au contact des enfants, a annoncé mercredi la secrétaire d'État chargée du dossier, Christelle Dubos.

Les consignes précises doivent être communiquées aux professionnels du secteur d'ici jeudi matin, a précisé de son côté Elsa Hervy, la déléguée générale de la Fédération des entreprises de crèches (FFEC), qui représente quelques 10% des 450.000 places en France.

Des consignes "protectrices et adaptées"

Ce déconfinement total des crèches et autres maisons d'assistantes maternelles, annoncé dimanche par le président Macron, s'accompagne de "consignes sanitaires protectrices et adaptées", a précisé Christelle Dubos dans un entretien au Parisien.

Ainsi, si le protocole prévoit toujours un "nettoyage des sols et des jeux" et le "port du masque par les parents et les professionnels le matin en arrivant et le soir en partant", les salariés "n'auront, en revanche, pas à porter de masques durant la journée lorsqu'ils seront avec les enfants", a-t-elle indiqué.

"Nous attendons notamment de savoir si les doudous des enfants pourront faire des allers-retours entre la crèche et la maison", a-t-elle dit.

Manque de place dans les crèches

Après le confinement, les crèches avaient été autorisées à rouvrir à partir du 11 mai, mais seulement avec des groupes de 10 enfants maximum, ce qui avait empêché le retour de tous les enfants.

Cette restriction est levée à partir de lundi mais la France continue à "manquer de places" en crèches, a observé Mme Dubos, pour qui "environ 150.000 parents refusent un emploi parce qu'ils n'arrivent pas à faire garder leur enfant".

Le gouvernement a prévu de créer 30.000 nouvelles places d'ici la fin du quinquennat, a-t-elle rappelé.

"Trente mille, c'est insuffisant, nous le disons depuis longtemps", a commenté à ce propos Elsa Hervy. "Nous avons l'espoir que le gouvernement revoie ce chiffre à la hausse, dans le cadre du plan de relance ou de son futur plan sur les 1000 premiers jours de l'enfant".
R.B., avec AFP