Le gouvernement veut réformer le bac pour limiter l'échec en fac
Moins d'épreuves, plus de contrôle continu et plus de mérite. Voici les grands axes du nouveau baccalauréat de 2021, annoncé par Jean-Michel Blanquer sur BFMTV et RMC ce lundi matin. En mai, le ministre de l’Education nationale promettait déjà un examen "plus musclé". En 2017, 87.9% des lycéens ont eu leur diplôme.
Pour le gouvernement, il s’agit à la fois de réduire les coûts et de mettre fin à un "scandale absolu", dénoncé par le Premier ministre lors de son discours de politique générale en juillet. D’un côté, le tirage au sort empêche chaque année de milliers de bacheliers, "y compris parmi les plus méritants", d’entrer à la fac. De l’autre, 60% des admis redoublent ou échouent à passer en seconde année. La sélection semble ainsi opérer à l'entrée en L2.
De 46 à 94% d’échec selon les filières
Les chances de passer en seconde année se réduisent encore d’avantage pour les bacheliers technologiques et professionnelles, avec respectivement 84% et 94% de taux d’échec. Les étudiants issus de la filière S s’en sortent mieux que les autres, même dans les disciplines littéraires. C’est d’ailleurs dans les licences en Science et Vie de la Terre et Sciences Fondamentales et Appliquées que l’écrémage en seconde année est le plus important.
Que font les recalés?
La moitié des bacheliers de la filière générale recalés retentent leur chance en redoublant. Au contraire, parmi les diplômés de baccalauréat technologique ou professionnel, beaucoup abandonnent l’université. Globalement, assez peu d’étudiants choisissent de changer de discipline.
En comparaison, dans les IUT, où la sélection se fait sur dossier, 77 % des étudiants obtiennent leur DUT en deux ou trois ans.