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La FCPE "assume" son affiche avec une mère voilée en sortie scolaire et se défend de tout clientélisme

L'affiche de campagne de la FCPE.

L'affiche de campagne de la FCPE. - FCPE

Vivement critiquée par le ministre de l'Education nationale, la campagne de la FCPE "correspond à la réalité du terrain" se défend le co-président de la fédération.

"Il n'y a pas d'erreur, c'est une réalité de terrain." Face à la polémique autour d'une de ses affiches de campagne qui défend le droit pour les mères musulmanes voilées d'accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires, la Fédération nationale des conseils de parents d'élèves (FCPE) assume. Et ce malgré les vives critiques du ministre de l'Education nationale.

Invité sur BFMTV ce mardi matin, Jean-Michel Blanquer a dénoncé une "erreur" de la FCPE, et estimé qu'une telle "atteinte à la laïcité à l'école" était "regrettable". Une erreur que le ministre de l'Education nationale a demandé à l'association de "corriger", considérant que "le fait qu'on ait maintenant des groupes (...) qui essaient de flatter le communautarisme pour avoir des voix n'est pas une bonne chose", à quelques semaines des élections de parents d'élèves.

"L'erreur première, c'est que l'Etat est défaillant", a répliqué Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE, sur BFMTV. "Dans beaucoup de territoires de notre pays, quand les sorties scolaires ont lieu, il n'y a pas de personnel encadrant donc on est bien contents de trouver ces mamans pour que les élèves aillent dans des musées par exemple", a-t-il expliqué. 

Des propos "déplacés et choquants"

Le co-président de la FCPE s'est par ailleurs dit "surpris" de se voir "taxer de clientélisme de la part d'un homme politique". "Je trouve cela très déplacé et très choquant d'autant plus qu'en Ile-de-France, la présidente de la région a dépensé 245.000 euros pour mettre son portrait dans tous les manuels des élèves", a-t-il souligné.

"Nous assumons cette affiche parce qu'elle correspond à la réalité. Nous n'avons pas d'injonction à recevoir ni d'un gouvernement ni d'un ministre", a conclu Rodrigo Arenas qui a rappelé que la FCPE défendait "une laïcité qui inclut et non pas qui exclut".
Mélanie Rostagnat