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Grève à la rentrée scolaire: la colère des professeurs à Vaulx-en-Velin et Irigny

Les professeurs des collèges Henri Barbusse, à Vaulx-en-Velin, et Daisy Georges Martin, à Irigny, sont en grève pour protester contre les classes surchargées.

Depuis quatre jours, au collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin, la rentrée scolaire se fait au rythme de la grève des professeurs. Depuis lundi, ils protestent contre des classes surchargées dans cet établissement classé REP+, alors que 2760 élèves supplémentaires ont fait leur rentrée dans l'académie lyonnaise cette année.

Une lettre ouverte au ministre

Jusqu'à présent, le collège avait réussi à ne pas dépasser les 24 élèves par classe, mais cette année, certaines d'entre elles en comptent jusqu'à 27. Les professeurs reprochent notamment au rectorat de ne pas avoir pris en compte dans les effectifs officiels des classes les élèves à besoins particuliers.

Après avoir tenté d'obtenir des réponses du rectorat, ils ont décidé d'alerter le ministre de l'Education nationale dans une lettre ouverte: 

"En cette rentrée (…) votre administration a décidé de ne plus prendre en compte les élèves SEGPA et UPE2A pourtant inclus dans nos effectifs de classe. En cette rentrée, mise sous le signe de 'l’inclusion' des élèves ULIS relevant du handicap, vos services font disparaître les autres types d’élèves à besoins particuliers de nos chiffres comme s’ils n’existaient plus", écrivent les professeurs. 

Une autre grève à Irigny

Les professeurs du collège Henri Barbusse ne sont pas les seuls à faire grève en cette rentrée. Plus au sud de Lyon, à Irigny, le personnel du collège Daisy Georges Martin protestent aussi depuis jeudi contre des classes trop chargées.

Selon un tract diffusé par le SNES, un syndicat enseignant, les classes accueillent désormais 29,5 élèves en moyenne, contre 26,6 élèves il y a cinq ans, à la rentrée 2014.

Les professeurs se plaignent par ailleurs du manque de moyens humains, avec un seul poste de CPE, aucun surveillant supplémentaire à la rentrée et la suppression d'une auxiliaire de vie scolaire. Des conditions inacceptables selon eux pour enseigner.

Benjamin Rieth