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Faute de budget, des universités renoncent à certaines options

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - AFP

Plusieurs universités ont dû renoncer à enseigner certaines options et à recruter des professeurs en raison de difficultés budgétaires. Des cursus ont même dû être fermés.

Plusieurs universités vont renoncer à enseigner certaines options et à recruter des professeurs faute de budget. Sur les 71 universités que compte la France, six établissements d'enseignement supérieur étaient en situation budgétaire "très dégradée" en 2016, huit autres sont en "situation dégradée", assure Le Figaro qui cite une note de la Cour des comptes.

Une situation qui s'explique par "des erreurs de gestion interne", assure Gilles Roussel, président de la Conférence des présidents d'université et président de l'université de Marne-la-Vallée. Comme à Orléans, dont l'université cumule 400.000 euros de déficit: le conseil d'administration a porté plainte contre la gestion de l'ancienne présidence. "Tous les indicateurs sont au rouge", selon une note de l'inspection rapportée par le quotidien. Autre exemple à Limoges, où des heures de travaux dirigés ont été supprimées et des cours mutualisés.

Une "qualité des enseignements dégradée"

Mais Gilles Roussel, qui tire la sonnette d'alarme, dénonce également la "faiblesse des moyens" accordés à l'enseignement supérieur alors que le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter depuis plusieurs années, a-t-il indiqué au quotidien.

Quelque 853.262 candidats ont en effet formulé au moins un vœu pour suivre des études supérieures à la rentrée 2017, un chiffre en hausse de près de 5% par rapport à 2016, selon le ministère de l'Éducation nationale. Ce qui représente une augmentation de 39.700 candidats.

À l'université de Marne-la-Vallée, dont la situation a été jugée "dégradée", Gilles Roussel à dû, en 2016, "geler dix postes, fermer des cursus, diminuer des options", rapporte Le Figaro.

Souvent, une mutation ou un départ à la retraite entraîne le gel d'un poste et des contrats temporaires, plus précaires, sont préférés. Le président de cette université est le premier à regretter une "qualité des enseignements dégradée". Et se dit inquiet pour l'avenir.

Céline Hussonnois-Alaya