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Clip sur le harcèlement à l'école: Mélissa Theuriau juge la polémique "stérile"

La journaliste a réagi, mardi sur BFMTV, à la polémique sur le clip contre le harcèlement à l'école qu'elle a réalisé et co-produit. Certains syndicats accusent la vidéo de proposer une vision caricaturale des enseignants et souhaitent que sa programmation soit annulée.

Des syndicats d'enseignants demandent tout simplement le retrait du clip officiel contre le harcèlement scolaire. Mélissa Theuriau a co-produit et réalisé la vidéo avec le soutien du groupe Walt Disney. Présenté la semaine dernière par la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, sa diffusion dans les médias doit commencer jeudi.

Plusieurs syndicats parlent d'une vidéo maladroite, le clip est "hors sujet et méprisant" pour les enseignants, selon Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU. La journaliste a répondu, mardi sur BFMTV, aux accusations dont le clip est la cible. Mélissa Theuriau, qui a réalisé gracieusement le clip, est surprise de cette attaque et ne comprend pas la polémique. Elle la trouve "improductive" et même "dangereuse".

"Rendre visible un phénomène qui ne l'est pas"

"J'ai essayé de rendre visible un phénomène qui ne l'est pas. Tout le monde sait qu'il ne l'est pas, les professeurs, les parents et les enfants en premier lieu. C'est le but de ce clip puisque je l'ai fait pour essayer d'aider les enfants à parler entre eux", assure la journaliste. Testé auprès d'écoliers, le message était bien passé.

Le rôle joué par la professeur des écoles dans le film était nécessaire selon la journaliste. Si elle avait mis en scène "une maîtresse alerte, réactive avec des yeux dans le dos, on aurait été totalement improductif". 

"En se voilant la face, on fait progresser le phénomène"

"Pourquoi on parle de harcèlement si les professeurs sont alertes et sont au fait de toutes les situations de souffrance?", demande la journaliste. "En se voilant la face de cette façon, on continuera de faire progresser le phénomène", déplore-t-elle . Le clip termine sur une enfant qui dit: "je peux t'aider, on va en parler". Cela veut bien dire pour Mélissa Theuriau "qu'ils vont ensemble aller voir un adulte". Visiblement, les syndicats ne l'ont pas entendu de cette manière. Les organisateurs de la première journée nationale "Non au harcèlement" ce jeudi 5 novembre s'attendaient probablement à d'autres débats.

Elise Maillard