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Classes de CP dédoublées: premiers résultats "très encourageants"

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale (photo d'illustration)

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale (photo d'illustration) - Stéphane de Sakutin - AFP

Selon une première évaluation du ministère de l'Education publiée ce mercredi, le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés est à l'origine d'une baisse du nombre d'élèves en difficulté.

Le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés, mesure phare du ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, donne des résultats "très encourageants", selon une première évaluation du ministère de l'Education publiée ce mercredi.

L'idée de cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron est de baisser les effectifs des classes avec les élèves les plus en difficulté à une douzaine maximum pour permettre un enseignement plus progressif et personnalisé.

La mesure concerne 190.000 élèves de CP et CE1 issus de quartiers défavorisés (REP) ou très défavorisés (REP+). A la rentrée prochaine, elle bénéficiera à 300.000 enfants, soit 20% d'une classe d'âge.

"Effet statistiquement très significatif" dans les classes concernées

L'évaluation du dispositif par la direction des statistiques du ministère de l'Éducation nationale (DEPP), publiée mercredi, montre un "effet statistiquement très significatif". Il en ressort que le dispositif a permis une "baisse de la proportion d'élèves en très grande difficulté de 7,8% pour le français et de 12,5% en mathématiques", sur un total de 15.000 élèves. 

"98% des professeurs disent qu'ils ont pu beaucoup mieux évaluer les difficultés des élèves et donc les aider à progresser", s'est également félicité Jean-Michel Blanquer sur LCI.

Les enseignants partagent ce bilan positif. Ils constatent une augmentation dans la concentration, l'efficacité et la motivation de leurs élèves, selon Le Point. Et leurs conditions de travail ne s'en trouveraient qu'améliorées.

Qu'en est-il ailleurs?

Interrogée par nos confrères de Franceinfo, Héléna Sampaio, représentante du SNUIPP dans l'Aisne - le premier syndicat du primaire - estime toutefois que les classes et écoles qui ne sont pas concernées par la mesure en ont souffert.

"Les dédoublements ont nécessité 64 postes qui ont été pris sur un dispositif existant (...) qui bénéficiait à toutes les classes. Il y a également eu beaucoup de fermetures, notamment dans le milieu rural. Par exemple, il y a une école à Pommiers qui est à 28 élèves par classe en moyenne avec des triples niveaux", a-t-elle affirmé. 

Par ailleurs, pour être pleinement efficace, le dédoublement des classes doit s'accompagner d'une "transformation en profondeur des pratiques pédagogiques", insiste l'enquête du ministère. 

Clémentine Piriou avec AFP