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Gouvernement

Blanquer se dit "évidemment choqué" par les images de Mantes-la-Jolie mais rappelle "le contexte"

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, le 31 août 2018 à l'Elysée.

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, le 31 août 2018 à l'Elysée. - Stéphane de Sakutin - AFP

Le ministre de l'Education nationale a réagi ce vendredi aux images de jeunes agenouillés par la police à Mantes-la-Jolie, qui ont provoqué de vives réactions, mais appelé à "remettre les choses dans leur contexte".

Des rangs de jeunes agenouillés, parfois les mains sur la tête, dans une sorte d'arrière-cour, entourés de forces de l'ordre qui les surveillent. Les images tournées aux abords de deux établissements de Mantes-la-Jolie (Yvelines) jeudi font déjà beaucoup réagir, jusqu'au ministre de l'Education ce matin sur France Inter.

"Quand j'ai vu ces images moi-même, j'ai évidemment été choqué, comme les gens qui réagissent", a réagi Jean-Michel Blanquer. "Je ne dis pas que c'est une bonne chose, bien sûr que c'est une mauvaise chose, et bien sûr qu'on regardera les suites éventuelles", a promis le ministre.

"On regardera les suites éventuelles"

Ce dernier a néanmoins souhaité "remettre les choses dans leur contexte" après les scènes de violences observées depuis plusieurs jours devant le lycée Saint-Exupéry.

"Des éléments extérieurs au lycée, des personnes de plus de 20 ans souvent, qui au cours des jours précédents avaient accumulé des poubelles apportées en fourgonnette, qui avaient bloqué le lycée et réussi à rameuter quelques lycéens, (...) ont envahi un pavillon, volé des bonbonnes de gaz, commis des exactions, attaqué les forces de l'ordre, lesquelles ont cherché à les neutraliser et les ont mis contre un mur", a relaté le ministre.

Les policiers évoquent en effet une "posture de sécurité", agenouillés et mains sur la tête, en attendant que des renforts les rejoignent pour pouvoir emmener les interpellés en garde à vue. Selon nos informations et des témoins sur place, la scène a duré plusieurs heures.

"C'est malheureusement les lycéens qui se font plus prendre"

"On aimerait mieux évidemment que ces choses-là ne se passent pas", a concédé Jean-Michel Blanquer au micro de France Inter. "Je parle depuis le début des difficultés avec Christophe Castaner pour qu'il y ait des consignes de proportionnalité de la part de la police", a-t-il assuré.

"Il faut dire aussi qu'il y a beaucoup de non-lycéens qui se mêlent à cela, qui réussissent souvent à mêler quelques lycéens, c'est malheureusement ensuite les lycéens qui se font plus prendre puisque les autres sont des professionnels de la violence", a regretté le ministre.

Liv Audigane