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Blanquer déplore "l'inflation du besoin en orthophonistes à l’école primaire"

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale - ALAIN JOCARD / AFP

Le ministre de l'Éducation a confié travailler pour que davantage de médecins soient présents dans les établissements scolaires. Il déplore néanmoins que certains sujets non médicaux soient surmédicalisés.

Dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer aborde le thème de la santé à l’école. Interrogé par un lecteur du quotidien sur la possibilité de dépêcher des orthophonistes dans les écoles, le locataire de la Rue de Grenelle affirme travailler "actuellement avec la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour que davantage de médecins soient présents dans les établissements scolaires".

"Pour autant, il n’est pas normal qu’on assiste à une telle inflation du besoin en orthophonistes à l’école primaire. Il y a des vrais et des fausses dyslexies. On surmédicalise des sujets qui ne sont pas médicaux et, en même temps, on n’arrive pas à médicaliser des sujets qui, eux, le sont réllement", tempère Jean-Michel Blanquer.

"On surmédicalise des sujets"

Et le ministre de l’Éducation nationale d’ajouter que "si on n’a pas suffisamment appris à l’enfant à bien analyser une phrase, si on l’a fait entrer dans la lecture en lui faisant photographier mentalement des mots, au lieu de lui donner une vraie conscience rigoureuse des lettres et des sons, on peut provoquer de la dyslexie".

Jean-Michel Blanquer fait ici référence à la méthode de lecture dite "globale" sur laquelle il veut revenir. Cette dernière consiste à faire mémoriser à l'élève les mots d'un bloc. À l'inverse, le ministre de l'Éducation souhaite promouvoir le méthode syllabique qui correspond à un apprentissage associant les lettres aux syllabes. En clair, l'enfant sera amené à mémoriser les sons des syllabes avant de lire un texte composé de mots entiers.
P.L