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Bâtiments, jeux, arbres... Comment la sécurité des écoles est-elle contrôlée?

Une cour de récréation dans une école primaire de Marseille (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Une cour de récréation dans une école primaire de Marseille (PHOTO D'ILLUSTRATION). - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

L'entretien des écoles maternelles et primaires est à la charge des mairies, sous la surveillance de l'équipe éducative. Elles y sont "très attentives" mais n'ont pas toutes les mêmes moyens pour s'assurer de la sécurité des élèves.

Dans une école primaire de Bessens (Tarn-et-Garonne) jeudi, plusieurs élèves jouaient autour d'un arbre quand le tronc de celui-ci s'est cassé, tombant sur trois élèves. L'un d'entre eux a du se faire amputer d'une jambe. Les causes de l'accident sont pour l'heure inconnues.

Un drame rare alors que les autorités sont "très attentives" à l'entretien et la sécurité des écoles, comme l'assure à BFMTV.com Agnès Le Brun, maire de Morlaix également en charge des questions d'éducation à l'Association des Maires de France (AMF).

Une surveillance par les espaces verts des mairies

L'arbre en cause est un marronnier centenaire qui n'avait jamais suscité la moindre inquiétude, d'après les témoignages de parents d'élèves.

"La végétation des écoles primaires est régulièrement surveillée par les espaces verts des mairies", nous assure Emmanuelle Cuny, adjointe en charge de l'éducation, l'enfance et la restauration scolaire à la mairie de Bordeaux.

C'est également le cas dans la capitale, où "la totalité des arbres sont inspectés chaque année par les agents sylvicoles", nous précise la Ville de Paris.

Dans le cas de la cité girondine, les services des espaces verts passent "plusieurs fois dans l'année" dans les 105 écoles de la ville pour s'assurer qu'il n'existe aucun problème, notamment avec les racines et branches des arbres des cours de récréation. Une inspection peut se faire à la demande de la mairie ou du directeur d'école.

Maladies invisibles

Cependant, il existe des maladies d'arbre invisibles de l'extérieur qui peuvent fragiliser les troncs, comme l'explique Agnès Le Brun:

"Certaines maladies se développent dans les troncs des tilleuls ou des marronniers sans que cela soit visible, notamment des yeux de l'équipe éducative", insiste-t-elle. 

Plus généralement, les cours de récréation sont inspectées chaque année durant les grandes vacances d'été ou lors des commissions annuelles de sécurité pour les établissements recevant du public.

Les mairies, seules responsables pénales

Les mairies disposent également d'un contrat d'entretien avec les entreprises auxquelles elles ont acheté les jeux (toboggan, balançoire...). Ces derniers doivent évidemment tous être homologués. La municipalité travaille avec l'équipe enseignante, aux premières loges pour détecter un problème.

En témoigne la progressive disparition des bacs à sable des cours pour des raisons d'hygiène, les mairies ne prenant aucun risque avec les équipements. Car en cas de problème, c'est sur elles que retombe toute la responsabilité pénale. 

Les petites communes démunies

Si les mairies de Bordeaux et de Paris ont l'aisance financière et humaine pour surveiller régulièrement leurs écoles, "toutes les communes n'ont pas les mêmes moyens", concède Emmanuelle Cuny. Ce que confirme l'édile de Morlaix:

"Certaines municipalités sont plus démunies, elles n'ont pas le personnel suffisant", regrette-t-elle.

À Bessens, l'enquête ne fait que débuter. La rectrice de l'académie de Toulouse doit se rendre dans la journée dans l'école. Dans cette petite commune de Tarn-et-Garonne, "tout le monde est [encore] sous le choc", d'après le directeur des services académiques du Tarn-et-Garonne, François-Xavier Pestel. 
Esther Paolini