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Bac, nouvelle 6e, plan maternelle... Attal fixe son cap pour la rentrée scolaire 2023

Le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a tenu ce lundi matin sa conférence de presse de rentrée, au cours de laquelle il a détaillé ses mesures pour les différents niveaux, de la maternelle au lycée.

Gabriel Attal promet un "choc des savoirs" à l'école. Le nouveau ministre de l'Éducation nationale tenait sa première conférence de presse de rentrée, lundi 28 août, au cours de laquelle il a assuré que sa "première priorité" pour cette année était d'"élever le niveau".

"Dès cette rentrée, nous mettons le paquet sur les savoirs fondamentaux à tous les niveaux: en maternelle, au primaire, au collège et au lycée", a-t-il affirmé. Le ministre dit aussi vouloir "éviter la rupture de confiance entre les Français de classes modeste et moyenne et l'école". "Malgré le travail acharné que nous avons mené, il reste beaucoup à faire pour venir à bout des maux de l'école", a-t-il estimé.

• En maternelle

Gabriel Attal a promis un "plan maternelle" pour les enseignants afin que "100% des 370.000 professeurs des écoles" soient formés "avant la fin du quinquennat".

Il souhaite en outre poursuivre et achever le dédoublement des classes dans l'éducation prioritaire (REP, REP+), "notamment en grande section d'ici à la rentrée 2024". Gabriel Attal a en outre assuré que, dès cette année, 100% des classes de grande section seront plafonnées à 24 élèves.

Dans le même esprit, "l'école dès deux ans sera amplifiée en éducation prioritaire", a précisé le ministre.

• En primaire

Comme pour la grande section de maternelle, 100% des classes de CP et CE1 seront plafonnées à 24 élèves cette année. "Les classes surchargées dans ces niveaux, c'est terminé", a affirmé Gabriel Attal.

En CP, parce que c'est "une année cruciale", chaque jour "deux heures seront consacrées" à l'apprentissage et la pratique de la lecture, a-t-il promis.

Le ministre souhaite donner la priorité à la maîtrise du français en cours moyen (CM1, CM2). Il a en outre précisé que chaque professeur aurait un guide de référence sur l’écriture.

Gabriel Attal a également mis l'accent sur la mise en place de "nouvelles évaluations nationales en CM1", en plus de celles existantes au CP, en mi-CP et en CE1. Il s'agit d'"objectiver les difficultés de chaque élève dès le début de l'année scolaire" pour proposer "le meilleur accompagnement possible" à chaque enfant, a-t-il ajouté.

Enfin, en CM2, "chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit". En fin de primaire, "tous les élèves doivent maîtriser la lecture et l'écriture", a insisté le ministre.

• Au collège

Au collège, français et mathématique seront au "cœur de la nouvelle 6e", avec "une heure hebdomadaire de soutien ou d'accompagnement" dans l'une de ces deux matières pour chacun. Le dispositif "Devoirs faits" sera également étendu "à tous les élèves de 6e", a rappelé Gabriel Attal.

Le ministre souhaite par ailleurs de nouvelles évaluations en 4e, sous la forme d'un test numérique.

• Au lycée

Au lycée, "tous les élèves de 1ère générale bénéficieront a minima d'une heure et demie de mathématiques par semaine". La suppression des maths "était une erreur", a reconnu Gabriel Attal. Ils sont "indispensables jusqu'au bout du lycée". Depuis 2019, les mathématiques avaient disparu des enseignements de tronc commun à partir de la classe de première.

Pour les oraux de français du baccalauréat, il n'y aura plus que 16 textes à préparer au lieu de 20, a par ailleurs précisé le ministre.

Des changements vont aussi intervenir pour la classe de Terminale. "Plus que jamais, nous devons reconquérir au lycée non pas seulement le mois de juin, mais l'ensemble du troisième trimestre", a souligné Gabriel Attal, qui avait acté dimanche le report attendu des épreuves de spécialité du bac de mars à juin. Le bac Blanquer, mis en place pour la première fois l'an dernier dans son intégralité, était accusé de nourrir absentéisme et démotivation des élèves au troisième trimestre.

Par conséquent, les notes des spécialités ne rentreront plus dans la procédure de Parcoursup.

Le contrôle continu va quant à lui se poursuivre. C'est "un progrès", selon Gabriel Attal, qui a aussi estimé qu'il devait y avoir une analyse des moyennes dans les établissements.

Toujours dans le cadre du baccalauréat, le ministre prévoit enfin la suppression des cinq minutes de grand oral autour du projet professionnel, pour consacrer plus de temps sur le sujet.

T.C. avec AFP