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Bac 2014: un scientifique dément ses propos rapportés dans un sujet

Un lycéen planche sur une épreuve du bac à Paris le 16 juin 2014.

Un lycéen planche sur une épreuve du bac à Paris le 16 juin 2014. - -

Un scientifique a démenti avec virulence mercredi une citation qui lui est attribuée dans un magazine et reprise dans un sujet sur lequel ont planché mardi les candidats du baccalauréat scientifique. Carlo Rovelli était interrogé au sujet du boson de Higgs. La journaliste maintient sa version.

Des milliers de bacheliers ont-ils planché mardi sur une citation imaginaire? Le premier exercice de l'épreuve du baccalauréat de physique-chimie reprenait un extrait du magazine Sciences et Avenir d'août 2012, dont la première phrase dit: "'La découverte du boson de Higgs est aussi importante pour l'histoire de la pensée humaine que la loi de la gravitation universelle de Newton', s'enthousiasme Carlo Rovelli, du Centre de Physique Théorique de Marseille-Lumini".

L'ennui, c'est que le grand scientifique rejette catégoriquement la paternité de cette affirmation. "Hélas, je n'ai jamais dit ou pensé une phrase tellement stupide", a écrit le scientifique à l'AFP. "Si c'était pour moi, j'enlèverais le bac au directeur d'un journal qui publie des phrases inventées et au ministre d'un ministère français qui ne contrôle même pas ses sujet d'examens".

"Aucune importance"

De son côté, l'auteur de l'article, Azar Khalatbari, maintient que le scientifique a bien prononcé cette phrase, sans doute sous le coup de l'enthousiasme, mais précise qu'il avait déjà fait part de son mécontentement lorsqu'elle a été publiée. "Sur le coup il était tellement content qu'il a dit ça", a déclaré la journaliste, expliquant qu'il avait sans doute réalisé ensuite être allé "un peu loin".

Elle a également ajouté que cette phrase de commentaire n'avait "aucune importance ni dans l'information scientifique qu'on a donnée, ni dans le sujet du bac". Azar Khalatbari s'est aussi étonnée de la tonalité de la déclaration de Carlo Rovelli, expliquant qu'elle l'avait interviewé sans problème à plusieurs reprises depuis la publication de cet article il y a près de deux ans.

Le ministère de l'Education nationale, interrogé, n'avait pas réagi à la mi-journée.

A. D. avec AFP