Dix-sept réfugiés de l'Aquarius sont arrivés en France
Dix-sept réfugiés du navire humanitaire Aquarius, que la France s'était engagée à accueillir au nom de la solidarité européenne, sont arrivés mardi à Paris, a-t-on appris auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Arrivés dans la matinée à l'aéroport de Roissy par avion de ligne, les réfugiés ont été accueillis par des agents de l'Ofii, a indiqué l'Office sur son compte Twitter.
Le groupe comptait 11 Libyens (soit trois familles), 4 Pakistanais, un Soudanais et un Ivoirien. Il y avait parmi eux 3 femmes et 4 enfants, selon le décompte que l'AFP a pu consulter.
Arrivés depuis Malte
Ils devaient ensuite se rendre dans l'Aube, la Haute-Marne, l'Yonne et les Vosges, a-t-on indiqué à la Direction générale des étrangers en France (DGEF) qui organisait le retour.
Les réfugiés avaient été entendus à Malte par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) qui avait envoyé une mission sur place la semaine dernière pour s'assurer que ces réfugiés correspondaient bien aux critères de l'asile.
L'Aquarius a accosté le 30 septembre à Malte, faute de pouvoir débarquer ses passagers en Italie qui a fermé ses ports aux migrants. Le navire, menacé de perdre son pavillon panaméen, avait demandé à la France de le laisser accoster à Marseille mais Paris a refusé au nom du principe de "port sûr le plus proche", qui ne place pas ses côtes en première ligne.
L'Aquarius actuellement à Marseille
Les 58 rescapés du navire humanitaire ont fait l'objet d'un accord de répartition entre quatre pays européens. Outre l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal, la France est le pays qui s'est engagé à en prendre le plus.
L'Aquarius, qui a regagné Marseille le 4 octobre, est devenu un symbole de cette crise politique. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi en France et en Europe pour dénoncer la situation du navire désormais privé d'immatriculation, et soutenir les opérations de secours aux migrants en Méditerranée.
Vingt-deux militants de Génération Identitaire, qui avaient envahi vendredi le siège de l'ONG SOS Méditerranée (affréteur du navire) à Marseille, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dimanche soir.