BFMTV
Société

Condé-sur-Sarthe: les gendarmes délogent les surveillants pénitentiaires qui bloquaient la prison

Blocage devant la prison de Condé-sur-Sarthe le 7 mars 2019.

Blocage devant la prison de Condé-sur-Sarthe le 7 mars 2019. - Jean-François Monier - AFP

Les gendarmes sont intervenus pour débloquer les accès aux véhicules et aux piétons afin de livrer des marchandises, a indiqué l'administration pénitentiaire.

La prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe (Orne), où deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi par un détenu radicalisé, était le seul établissement encore bloqué samedi, pour la quatrième journée consécutive, a indiqué l'administration pénitentiaire. Selon FO, l'un des deux surveillants est sorti vendredi de l'hôpital tandis que le second est toujours hospitalisé.

Une petite centaine de manifestants se sont à nouveau positionnés samedi devant le bâtiment à partir de 5 heures du matin, a déclaré Emmanuel Guimaraes, délégué FO pénitentiaire national qui se trouve sur place.

"Nous avons des collèges venus d'Argentan et du Mans et nous attendons au cours du week-end des collègues d'un peu plus loin, Poitiers, Paris, Beauvais", a précisé le syndicaliste, ajoutant que les parloirs de la journée sont annulés.

Devant l'entrée, des canapés, palettes, pneus ainsi que de vieux sommiers et matelas ont été installés. Les surveillants ont également brûlé des palettes. "Plus ça va et plus on s'installe dans la durée, la volonté des collègues est de continuer le blocage", souligne M. Guimaraes.

Intervention des pompiers

Les gendarmes mobiles sont intervenus en fin d'après-midi pour débloquer les accès pour les véhicules et les piétons afin de livrer des marchandises, a indiqué l'administration pénitentiaire. La scène a été filmée et postée sur la page Facebook du Syndicat national FO Pénitentiaire. Des gaz lacrymogènes ont été tirés. Les pompiers sont également intervenus pour éteindre les feux.

Vendredi les forces de l'ordre étaient déjà intervenues de la même façon pour acheminer de la nourriture dans l'établissement et faire passer des officiers ainsi que des élèves surveillants. 

Une rencontre est prévue lundi entre la direction de l'administration pénitentiaire et les représentants des organisations syndicales représentatives, puis jeudi avec la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Esther Paolini avec AFP