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Coco: face à la multiplication des guet-apens homophobes, SOS Homophobie demande la fermeture du site

Le site de discussion et de rencontres Coco apparaît dans de nombreuses affaires judiciaires, et notamment comme plateforme pour monter des guet-apens visants les homosexuels.

Une libération de la parole qui ne révèle pourtant pas tout d'une réalité sordide. L'association SOS Homophobie demande au gouvernement l'interdiction d'accès au site Coco.gg alors que ce site de discussions et de rencontres est régulièrement cité dans les affaires de guet-apens homophobes.

"Nous demandons cette fermeture pour soulager la situation car il y a une multiplication des cas", explique à BFMTV.com Joël Deumier, le vice-président de SOS Homophobie. "Ce site regroupe la plupart des cas de guet-apens homophobes mais aussi de nombreuses pratiques criminelles."

[INEDIT] Chris, 24 ans, victime d'un guet-apens homophobe après une rencontre sur Coco
[INEDIT] Chris, 24 ans, victime d'un guet-apens homophobe après une rencontre sur Coco
12:24

Plus de prévention

Pédocriminalité, vente de drogue, arnaque, depuis plusieurs mois, Coco.gg est cité dans les affaires de guet-apens homophobes. Des internautes ont pris la parole pour alerter d'autres utilisateurs, à l'instar de Chris. Ce jeune Marseillais de 24 ans avait discuté avec un autre homme sur le site avant de se donner rendez-vous. Arrivé sur place, il avait échappé de peu à une agression au début du mois d'octobre.

"Leur but c'était de me tuer", a-t-il témoigné auprès de BFM Marseille.

Si Chris a pris la parole, "de nombreuses victimes n'en parlent pas, par honte", déplore Joël Deumier. "C'est extrêmement difficile de quantifier cette réalité, les chiffres dont nous disposons sont préoccupants car ce sont des violences sous-estimées", poursuit-il.

C'est dans ce but que SOS Homophobie demande également au gouvernement la mise en place de messages de prévention, par le biais de bannières, sur les sites de rencontre pour alerter sur le phénomène. "Le gouvernement ne peut pas rester silencieux, il faut endiguer le phénomène et alerter, poursuit Joël Deumier. Ces gens sont motivés par une haine homophobe."

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV