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Attentat de Charlie Hebdo: l'imprimerie de Dammartin-en-Goële va rouvrir

Michel Catalano, sur le site de son imprimerie de Dammartin-en-Goële, en janvier 2016.

Michel Catalano, sur le site de son imprimerie de Dammartin-en-Goële, en janvier 2016. - BFMTV

Dix-huit mois après avoir été pris en otage par les frères Kouachi, le 9 janvier 2015, Michel Catalano va rouvrir son imprimerie de Dammartin-en-Goële, détruite par l'assaut des forces spéciales. Pour lui, c'est une étape cruciale dans sa reconstruction psychologique.

"C'est une renaissance pour l'entreprise et une nouvelle vie pour nous". Michel Catalano, le patron pris en otage par les frères Kouachi juste avant qu’ils ne soient abattus par les brigades d’intervention, a annoncé la réouverture prochaine de son imprimerie CTD de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). C'est dans cette imprimerie que les deux auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo s'étaient retranchés après leur massacre. 

Dix-huit mois après la prise d'otage, qui s'est soldée par la mort de Chérif et Saïd Kouachi, le 9 janvier 2015, et qui avait laissé une entreprise dévastée, Michel Catalano va enfin pouvoir relancer son activité. Pendant cette période transitoire, il a fallu remettre le bâtiment en état. Les machines ont enfin commencé à être rapatriées sur le site historique. D'ici l'inauguration de la nouvelle imprimerie, prévue le 29 septembre, le patron a prévu de maintenir la production. 

Vidéosurveillance et seconde sortie

Pour le chef d’entreprise, c’est un nouveau départ. "Economiquement, ce qui aurait été le plus intéressant ça aurait été éventuellement de fermer l’entreprise et puis de faire autre chose", raconte-t-il à France 3. Mais Michel Catalano a choisi de réinvestir 1,8 million d’euros dans son imprimerie, une somme qu'il a pu récolter, entre le indemnités des assurances et de l'Etat, mais aussi grâce aux dons qui ont afflué après le drame. Il a même pu recruter cinq salariés supplémentaires. 

Pour Michel Catalano, il s'agit maintenant de surmonter le traumatisme de cette journée de l'hiver 2015. "Reprendre au même endroit, c’est un combat psychologique important", a-t-il confié au Parisien, expliquant que tout avait été changé à l'intérieur. Le chef d'entreprise a prévu d'installer 24 caméras de vidéosurveillance et a même fait construire... un second escalier et une seconde sortie. "Si on [son employé, Lilian, et lui, ndlr] n’a pas pu s’échapper, le 9 janvier 2015, c’est aussi parce qu’il n’y avait qu’une sortie".

C. P.