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Terrorisme

Michel Catalano, patron de l'imprimerie de Dammartin: "C'est un traumatisme"

Michel Catalano, patron de l'imprimerie à Dammartin, se confie à BFMTV, un mois après la prise d'otage.

Michel Catalano, patron de l'imprimerie à Dammartin, se confie à BFMTV, un mois après la prise d'otage. - BFMTV

Un mois après les attentats, le patron de l'imprimerie où les frères Kouachi se son retranchés, se confie. Il parle de sa difficulté à reprendre une vie normale après avoir été l'otage des deux hommes.

Michel Catalano, le patron de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële où s'étaient retranchés les frères Kouachi le 9 janvier dernier, a accepté de témoigner pour BFMTV. Pris en otage par les terroristes dans son entreprise, il revient sur les événements et raconte sa difficulté à se remettre des attentats.

"Je savais à qui j’avais à faire tout de suite"

A la question de savoir s'il avait une idée de ce qu'il se passait exactement ce jour-là dans son imprimerie, Michel Catalano répond sans hésiter: "Je savais à qui j’avais à faire tout de suite. Quand j’ai dit à Lilian d’aller se cacher, puis que je suis allé vers eux, ça a été un moment décisif … c’était fini pour moi", confie-t-il.

Des moments "toujours compliqués à vivre" car il les revoit "tous les soirs." "Il y a un avant et un après. Cette journée restera un mauvais souvenir, c’est une épreuve, un traumatisme … même si ça s’est bien terminé", poursuit-il. Aujourd'hui, ce qu'il lui donne la force de s'accrocher, c'est son métier: "Le fait de reconstruire l’entreprise et de se battre pour que ça redémarre me permet de passer la journée à peu près normalement", raconte-t-il à notre journaliste.

"C'est ça la France, une France solidaire"

Son entreprise et aussi les nombreux témoignages de soutien: "Ce qui me permet de tenir aussi ce sont tous les soutiens, de toute la France (...) Tous ces gens qui m'envoient des courriers formidables, c'est vraiment touchant. C'est ça la France, une France solidaire, que l'on ne met pas assez en avant", selon ce patron.

Si la route est encore longue avant de retrouver une vie normale, Michel Catalano aimerait faire passer un message, celui de "montrer que l'on peut s'en sortir en dépit de ce que l'on a vécu".

M.G. avec Ani Basar