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A Paris et en province, les anti-vax remobilisés après les propos d'Emmanuel Macron

Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient réunies afin de montrer leur désaccord contre au pass vaccinal, qui devrait entrer en vigueur dans le pays dans les jours à venir.

La revanche des anti? Quelques mois après les importantes manifestations anti-pass sanitaire qui avaient réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers le pays, les défilés ont regagné en intensité, ce samedi, après des semaines d'essoufflement. Cette fois-ci, l'objet de la colère des manifestants est le pass vaccinal, que le gouvernement veut installer en France le plus rapidement possible, ainsi que la dernière sortie d'Emmanuel Macron qui a assuré vouloir "emmerder les non-vaccinés."

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, près de 105.200 personnes étaient réunies à travers le pays pour un total de 179 actions, dont 18.000 à Paris, où trois actions ont été recensées.

Pour rappel, près de 237.000 participants avaient ainsi été dénombrés le 7 août, au coeur de l'été, une mobilisation importante qui n'était pourtant pas repartie à la hausse à la rentrée, avec 121.000 manifestants dénombrés le 11 septembre par exemple. Depuis, la mobilisation n'avait eu de cesse de s'affaiblir.

A Paris, les manifestants étaient rassemblés à l'appel du candidat à la prochaine présidentielle Florian Philippot. A partir de 15h, la manifestation organisée par les Patriotes du candidat pro-Frexit est partie de la place du Palais royal pour rejoindre la place Vauban, dans le VIIe arrondissement, non loin du ministère des Solidarités et de la Santé. Autre défilé parisien, celui qui reliait le boulevard de l'Hôpital et la place de la Bastille, au cours duquel les BRAV (Brigades de Répression des Actions Violentes) ont dû intervenir et utiliser des gaz lacrymogènes. Au total, 10 personnes ont été interpellées et trois policiers et gendarmes ont été blessés.

Mobilisation en province

En Province, 176 actions ont été enregistrées pour un total estimé à 87.200 participants. 24 interpellations y ont été notées pour sept policiers et gendarmes blessés.

A Lyon, une petite foule de manifestants de tous âges et peu masqués s'est rassemblée dans une ambiance bon enfant sur la place Bellecour, en centre-ville. Parmi eux quelques "gilets jaunes", des drapeaux tricolores et un rouge de la CGT. Slogans dénonçant "l'apartheid social" et huées contre le président Emmanuel Macron et son Premier ministre ont ponctué la manifestation.

Un autre rassemblement de moins de 200 personnes se tenait non loin, avec une banderole "Contre la 'covictature'. Ni cobaye, ni anti-vax". A deux pas, quatre retraités déployaient des affichettes contre la "dictature et le dogmatisme".

A Bordeaux, entre 500 et 1000 personnes, selon la police, ont manifesté malgré la pluie sous les cris de "Macron on t'emmerde", dans un parcours empruntant les quais de la Garonne et la vaste place des Quinconces. "A quand un vaccin du respect?" , #ontemmerde", "Confiance rompue", pouvait-on lire sur les pancartes.

Emmanuel Macron a créé un tollé mardi en déclarant avoir "très envie d'emmerder" les non-vaccinés, en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale". Des propos qu'il a dit assumer "totalement" vendredi.

Dans l'Est, 1250 manifestants ont défilé à Colmar et 1900 à Mulhouse, selon la préfecture du Haut-Rhin. Ils étaient 1500 à Strasbourg, selon la préfecture du Bas-Rhin.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV