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Société

500 communes concentrent 99,6% des naissances en France

784.000 bébés sont nés en 2016. (Photo d'illustration)

784.000 bébés sont nés en 2016. (Photo d'illustration) - Philippe Huguen - AFP

Selon une étude de l’Insee parue le 30 août, les naissances en France ont baissé pour la deuxième année consécutive et sont concentrées dans un faible nombre de communes.

Les naissances sont en baisse en France. En 2016, 784.000 bébés sont nés, soit une baisse de 15.000 naissances par rapport à 2015, révèle une étude de l’Insee parue ce mercredi.

C'est la deuxième année consécutive que la natalité faiblit, même si la baisse est moindre cette fois-ci et se situe au niveau de 1999. Depuis le début des années 2000, c’est en 2010 qu’il y a eu le plus de naissances: 802.000 en France métropolitaine, deuxième record post-baby boom après 1981.

Hormis cette légère baisse des naissances, une deuxième tendance se dessine nettement plus fortement: la concentration des accouchements dans certaines villes. Ainsi, en 2016, 500 communes ont concentré 99,6% des naissances. C’est-à-dire que la quasi-totalité des bébés sont nés sur 1,4% du territoire.

Sur les 35.900 communes que compte la France, seules 2 800 ont vu naître un bébé, et parmi elles seulement 600 en ont vu naître plus de deux. Dans les communes restantes, les accouchements ont principalement eu lieu "en dehors de toute structure spécialisée", précise l’étude, ce qui ne représente que 0,6% du total de naissances. Dans neuf cas sur dix, les mères bénéficient quand même de l’assistance d’un médecin ou d’une sage-femme.

Deux tiers des maternités ont fermé en 40 ans

Paris est la commune qui enregistre le plus de naissances, avec 42.000 en 2016. Toulouse, Marseille et Lyon suivent un peu plus loin derrière, avec entre 10.000 et 15.000 bébés nés. Les communes de moins de 10.000 habitants n'enregistraient plus que 9% des naissances en 2015, contrairement aux villes de plus de 50.000 habitants qui recensent aujourd’hui la moitié des naissances.

En effet, rappelle l’Insee, deux tiers des maternités françaises ont fermé en 40 ans, poussant celles qui perdurent à grossir et accentuant le phénomène de concentration.

Ces fermetures ont surtout fait suite à une réglementation de santé publique plus stricte, ainsi que de nouvelles normes en matière de sécurité d’organisation de l’offre. Néanmoins, selon une étude de la Drees datant de 2012, le temps médian d’accès à une maternité “est resté stable entre 2001 et 2010”: 17 minutes.

Liv Audigane